Hier, j’étais une cigarette ; aujourd’hui, je suis un fauteuil

Youphil nous informe que l’entreprise TerraCycle va lancer un programme pour fabriquer du plastique à partir des mégots de cigarettes.

Par Pauline Hossin Modifié le 7 janvier 2014 à 10 h 01

Youphil nous informe que l'entreprise TerraCycle va lancer un programme pour fabriquer du plastique à partir des mégots de cigarettes.

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Créée en 2001 par un jeune Américain, Tom Szaky, TerraCycle s’occupe du recyclage ou de la réutilisation des déchets non recyclables collectés par un réseau de bénévoles. Implantée dans 21 pays, “l’entreprise compte aujourd’hui une centaine de salariés”, précise Susy Barreau, responsable de l’antenne française de TerraCycle, créée en mars 2011.

Des stylos vides qui traînent dans les tiroirs aux capsules de café, en passant par les paquets de chips : autant de déchets qui passent désormais entre les mains des bénévoles français. Depuis peu, Tom Szaky a même créé un tout nouveau procédé pour recycler les mégots de cigarettes.

200.000 mégots = un fauteuil en plastique

À l'origine de l'opération, un constat : près de 4300 milliards de mégots finissent leur vie écrasés par terre chaque année. Il leur faut en moyenne douze ans pour se décomposer, polluant au passage cours d’eau et nappes phréatiques.

C’est pourtant un véritable trésor qui se cache à l’intérieur des mégots. Un trésor resté inexploité jusqu’à ce que Tom Szaky s’y intéresse. En mai 2012, le petit génie et ancien élève de la prestigieuse université américaine de Princeton développe un procédé pour fabriquer du plastique à partir des mégots collectés par des bénévoles.

L'idée rencontre un tel succès que les industriels du tabac sautent sur l'occasion pour se racheter une image, et Tom Szaky y voit une opportunité de financer son projet. "Quand nous sommes allés voir l'industrie du tabac, et leur avons montré le plastique que nous faisons à partir des mégots, ils n'en revenaient pas. […] Non seulement ils payent le programme, mais ils en font la promotion", explique Tom Szaky.

Les entreprises payent pour recycler

Murs en bouteilles de soda ou cloisons de vieux vinyles. Si les locaux de l’entreprise sont originaux, son fonctionnement est également innovant. Ce sont les grandes entreprises associées à TerraCycle (Bic, Tassimo ou Savon de Marseille, en France) qui financent les différentes campagnes de ramassage.

Des millions de volontaires dans le monde jouent déjà le jeu. “En France, nous comptons 11.000 équipes de bénévoles. Ce sont principalement des particuliers, mais nous avons aussi beaucoup d’écoles, de communautés de communes ou d’associations qui participent”, commente Susy Barreau.

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