Les Jeux Olympiques à l’ère du réchauffement climatique

Seulement 11 des 19 sites ayant déjà accueilli les Jeux Olympiques d’hiver profiteraient toujours du type de climat nécessaire pour y tenir les Jeux de manière fiable d’ici le milieu du 21e siècle selon une nouvelle étude internationale menée par l’Université de Waterloo (Canada) et le Management Center Innsbruck (Autriche).

Par Pauline Hossin Modifié le 3 février 2014 à 8 h 04

Seulement 11 des 19 sites ayant déjà accueilli les Jeux Olympiques d’hiver profiteraient toujours du type de climat nécessaire pour y tenir les Jeux de manière fiable d’ici le milieu du 21e siècle selon une nouvelle étude internationale menée par l’Université de Waterloo (Canada) et le Management Center Innsbruck (Autriche).

© YukonExpatriate

Les changements climatiques qui guettent les prochaines décennies pourraient menacer la viabilité des Jeux olympiques d’hiver à venir selon une nouvelle étude internationale menée par l’Université de Waterloo et le Management Center Innsbruck.

L’étude, nommée The Future of the Winter Olympics in a Warmer World, révèle que même selon une estimation modérée des changements climatiques à venir, seulement 11 des 19 sites ayant déjà accueilli les Jeux olympiques d’hiver profiteraient toujours du type de climat nécessaire pour y tenir les Jeux de manière fiable d’ici le milieu du 21e siècle.

Des sites olympiques de renommée internationale tels que Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), Squaw Valley (États-Unis), Vancouver (Canada) et Sotchi (Russie) ne seraient tout simplement plus assez froids pour accueillir les Jeux. Un réchauffement encore plus prononcé est prédit pour les dernières décennies du siècle, de sorte que seulement six des anciens sites olympiques jouiraient encore d’un climat convenable pour les Jeux.

La viabilité des Jeux olympiques d’hiver à venir

L’étude démontre également que le succès des Jeux est souvent attribué en partie au temps favorable, tandis qu’un climat difficile est souvent dénoncé comme un des plus importants défis s’imposant aux comités organisateurs.

« Devant l’amoindrissement du nombre de régions se prêtant traditionnellement aux sports d’hiver qui seraient en mesure d’accueillir les Jeux olympiques hivernaux après le réchauffement climatique de la planète, l’héritage culturel que représente la célébration internationale de ces mêmes sports serait de plus en plus menacé », déclare le Dr Daniel Scott, principal auteur de l’étude.

Les chercheurs se sont également penchés sur la façon dont les progrès technologiques et les stratégies élaborées au cours des dernières décennies ont été utilisés dans la gestion du risque que représente la température pendant les Jeux d’hiver. Les technologies permettant de fabriquer de la neige, de réfrigérer les pistes et les rampes ainsi que les prévisions météorologiques à haute résolution sont désormais des composantes cruciales pour la réussite des Jeux olympiques d’hiver.

Le besoin de stratégies de gestion du risque en matière de climat s’est intensifié pour les organisateurs olympiques, alors qu’on a pu constater une hausse soutenue de la température diurne moyenne en février sur les anciens sites des Jeux. En effet, de 0,4°C pendant les Jeux tenus entre 1920 et 1950, nous sommes passés à 3,1°C pour ceux célébrés entre 1960 et 1990, pour enfin atteindre 7,8°C au cours des Jeux du 21siècle.

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