Google dépense 400 millions de dollars pour dominer le monde. Ce n’est pas cher du tout.

Le géant américain rachète le britannique DeepMind. Cette société spécialisée dans l’intelligence artificielle est valorisée 400 millions de dollars. Le deal concerne la planète parce que…

Par Pauline Hossin Modifié le 6 février 2014 à 12 h 53

Le géant américain rachète le britannique DeepMind. Cette société spécialisée dans l'intelligence artificielle est valorisée 400 millions de dollars. Le deal concerne la planète parce que…

© Nyshita talluri

De DeepMind, personne ne sait grand-chose, à part les quelques grands investisseurs - parmi les plus prestigieux de la planète - qui ont été invités à son tour de table.

Cette start-up britannique spécialisée dans l'intelligence artificielle est la plus importante acquisition jamais réalisée en Europe par le géant américain Google. Selon « Re/code », la publication spécialisée qui a révélé cette transaction avec « The Information », l'opération se serait faite pour 400 millions de dollars.

DeepMind, une start up entouré de mystère

DeepMind  a été fondé en 2012 par Demis Hassabis, un ex-enfant prodige des échecs, aujourd'hui âgé de trente-sept ans et qui vient de faire un doctorat de neurosciences à l'University College London après avoir travaillé sur des jeux de simulation comme Theme Park.

Selon le Financial Times, Larry Wasserman, un professeur de Carnegie Mellon qui a rencontré ses dirigeants, explique

« qu'ils essayent de créer un système qui pense » en combinant la neuroscience et la science des machines.  J'ai pensé que c'était dingue jusqu'à que Shane Legg me donne la liste des milliardaires célèbres qui avaient investi » poursuit-il. « Avec assez de puissance, ce système pourrait créer un monde d'ordinateurs superintelligents surpassant les humains. »

Parmi ces milliardaires, figurent Peter Thiel, qui a créé le Founders Fund, et le Hong-Kongais Li Ka-shing par le biais d'Horizon Ventures.

L'avenir de la high-tech est dans la cybernétique ?

Beaucoup de grands groupes de la tech américaine ont récemment multiplié les acquisitions dans le domaine de la cybernétique, et, plus en général, dans des technologies à haute composante scientifique dont les applications commerciales sont encore éloignées.

Amazon s'est lancé dans les drones, Facebook, qui aurait apparemment été intéressé par DeepMind, a créé une équipe dédiée à l'intelligence artificielle et IBM a investi 1 milliard de dollars dans « l'informatique cognitive ». Google, de son côté, a recruté comme « director of engineering » Ray Kurzweil, l'un des fondateurs de l'université de la « singularité ».

Ce concept désigne le moment où les ordinateurs deviendront plus intelligents que les humains, ce qui devrait arriver, selon Kurzweil... vers 2045.

DeepMind et le jeu vidéo « Evil Genius »

La start-up britannique rachetée par Google a une vocation très différente, ou au moins on l’espère bien...

Demis Hassabis est en fait l'inventeur de « Evil Genius » (génie du mal), un jeu vidéo de stratégie en temps réel. L'objectif final est de dominer le monde.

Reprenant le concept de Dungeon Keeper, le jeu propose d'incarner un génie du mal avide de tout dominer. Installé sur une île volcanique, il doit construire et gérer sa base secrète au cœur de la montagne, employer et entraîner des sbires et les envoyer réaliser des « actes d'infamie » partout dans le monde, ainsi que faire face aux forces de la Justice envoyés sur place par les cinq alliances gouvernementales pour anéantir ses plans.

Doit-on imaginer que Google va se transformer en un génie du mal ? On ne voit pas la raison : ils dominent déjà le monde, n’est-ce pas ?

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