Les députés se sont opposés au contrôle vidéo dans les abattoirs

Par La Redaction Modifié le 11 janvier 2017 à 14 h 56

Les députés se sont opposées à l’installation de la vidéosurveillance dans les abattoirs, malgré le fait que cette proposition soit considérée comme la position clé du premier texte de loi en France concernant le respect de l’animal en abattoir...

Après la diffusion de nombreuses vidéos violentes relayées par L214, une association de défense des animaux, une commission d’enquête parlementaire avait rendu 65 propositions en septembre dernier pour favoriser l’augmentation de la transparence, du contrôle et des sanctions dans les 960 abattoirs de boucherie et de volaille français. La proposition de loi relative au respect de l’animal en abattoir a été adoptée à le 14 décembre à l’Assemblée nationale. Cependant, l’installation de vidéosurveillance, apparaissant comme la mesure phare du texte, n’y figure plus.

Une décision opposée à la volonté des Français

Les parlementaires ont, en effet, fait disparaitre deux articles de la proposition de la loi, notamment celle sur la vidéosurveillance proposée par le rapporteur Olivier Falorni du Parti radical de gauche. M. Falorni a donc voté contre le texte qu’il avait lui-même proposé, révélant ainsi un sabotage et un projet intégralement dénaturé. D’après le député de Charente-Maritime, la révision de ce texte n’est que le reflet de la position allègrement conservatrice de la commission, alors que cette proposition aurait les faveurs de 85% des Français et de l’ensemble des associations de protection animale.

Les élus qui sont à l’origine de la suppression de l’article veulent plutôt, dans un premier temps, mettre en place un dispositif test, redoutant que celui-ci impose trop de pression aux salariés ou soit trop onéreux. Cependant, des mesures accroissant la transparence lors des abattages ont été votées, telle que la présence obligatoire d’un agent vétérinaire au poste d’étourdissement des animaux. De plus, la maltraitance des animaux en abattoir est enfin qualifiée de délit pénal.

Le texte devrait toutefois faire l’objet de nombreuse navettes parlementaires avant d’être adopté par le Parlement.

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