Le plus grand lézard de France mis en danger par le réchauffement climatique

Par La Redaction Modifié le 29 décembre 2018 à 16 h 15

Le plus grand lézard de France, que l'on trouve surtout dans les dunes de la côte girondine, est dramatiquement menacé par les effets du réchauffement climatique.

Afin de mesurer les effets du changement climatique en Nouvelle-Aquitaine, l'association Cistude Nature a lancé en 2016 un programme appelé  Les sentinelles du climat. Jusqu’en 2021, elle observe une vingtaine d’espèces, se trouvant sur 250 spots dans cinq milieux naturels différents : dunaire, humide, sec, forestier et montagnard.

En milieu dunaire, Cistude Nature a choisi comme indicateur le lézard ocellé qui est le plus grand lézard de France, espèce emblématique de ces dunes. Maud Berroneau, herpétologue, explique qu’il est enclavé sur le cordon dunaire de la pointe girondine au sud des Landes. Cependant elle ajoute, qu’ils ont déjà pu constater sa disparition à Soulac-sur-Mer, en Gironde.

Des tempêtes dévastatrices pour l’habitat du lézard

Le site de Soulac a été gravement endommagé, suite à diverses tempêtes successives en 1999, 2009, 2014, et dans une moindre mesure 2018. Maud, détaille que ces événements climatiques sont ponctuels, mais prennent de plus en plus d’ampleur ces dernières années. Les changements climatiques en sont le principal responsable.

En effet, ils sont la première cause de la disparition de la dune blanche qui n’est pas végétalisée, et également de la dune grise.Actuellement, une seule tempête peut causer la disparition de plusieurs mètres voire kilomètres de sable dans l’eau. Comme cela a été le cas à Soulac. Cistude Nature a ainsi été le témoin de la disparition de la population de lézards ocellés qui vivait à cet endroit. Ils périrent dans les flots tout comme son habitat.

Une modification de l’hibernation

Concernant le lézard ocellé, son habitat n’est pas le seul élément causé par les changements climatique ayant des conséquences pour le lézard. Les chercheurs suivent aussi cette espèce au niveau de son écophysiologie, pour voir quel est son optimum thermique, et à quel point il peut l’augmenter. En effet, rappelons le, le lézard ocellé est une espèce thermophile et ectotherme, en conséquence il a besoin de la chaleur environnante pour son activité, mais une trop forte augmentation de température peut totalement modifier cette activité et avoir des conséquences sur la croissance de sa population.

En trois ans, Cistude Nature a ainsi déjà pu noter que l’animal sort d’hibernation en février, tandis qu’il y a quelques années cela se faisait en avril. Et il stoppe son activité vers juin-juillet alors qu’auparavant on pouvait en apercevoir tout l’été. La reproduction est donc mise à mal et cela fragilise et met en danger l’espèce.

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