En Nouvelle-Zélande le réchauffement climatique aurait-il sauvé le kakapo, plus gros perroquet du monde?

Par La Redaction Modifié le 4 mai 2019 à 17 h 12

Cet oiseau nocturne pesant jusqu’à 4 kilos, est surveillé de près par les scientifiques 

Quasi disparu il y a 50 ans, le plus gros perroquet du monde pourrait-il être sauvé par le réchauffement climatique ? Il s’agit là d’une des hypothèses des scientifiques qui surveillent de près le kakapo, aussi appelé perroquet-hibou, une espèce en danger originaire de Nouvelle-Zélande.

Andrew Digby, un conseiller scientifique pour le sauvetage du kakapo en Nouvelle-Zélande a détaillé à l’AFP que sur les 249 œufs pondus par les femelles, quelque 75 oisillons devraient survivre cette année. Soit deux fois plus que la dernière saison de reproduction il y a trois ans, selon les chiffres. Le programme de reproduction est suivi avec tellement d’attention que les scientifiques peuvent dire avec certitude que le dernier oisillon des 249 œufs pondus cette année devrait éclore vendredi.

Une reproduction inhabituelle

Cet oiseau de nuit au plumage vert et jaune pouvant mesurer jusqu’à 60 cm et peser jusqu’à 4 kilos est le seul perroquet qui ne vole pas. Aujourd’hui sa population est établie à 147 adultes. Andrew Digby souligne que le kakapo est aussi un perroquet inhabituel notamment pour ses habitudes reproductives. En effet, les femelles ne s’accouplent que tous les deux à quatre ans, lorsque les baies de rimu, une plante indigène à la Nouvelle-Zélande, avec lesquelles elles s’alimentent, sont particulièrement nombreuses.

Le scientifique indique qu’ils ne sont pas sûrs de la raison, mais la baie de rimu est particulièrement riche en vitamine D, et c’est un super aliment, associé à la fertilité et la bonne santé. Les baies de rimu ont été particulièrement nombreuses cette année, grâce au réchauffement climatique, selon leur théorie.

Des oiseaux sous haute surveillance

Les kakapos sont maintenus sur quatre îles au large des côtes néozélandaises où ils n’ont aucun prédateur.

Ils vivent à l’état sauvage, mais tous possèdent un transmetteur radio, et les nids sont également surveillés. Andrew Digby ajout que c’est probablement l’une des espèces les plus étroitement surveillées au monde. Selon lui la surveillance pourra être allégée lorsque la population aura atteint au moins 500 oiseaux.

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