Toulouse utilise des matériaux recyclés et un liant végétal pour remplacer le bitume

Par La Redaction Modifié le 17 juillet 2019 à 16 h 32

Un chantier expérimental vient de voir le jour sur la route entre Cornebarrieu et Pibrac, au nord ouest de Toulouse, afin de restreindre l’impact des enrobés sur l’environnement

Il est de la même couleur que les enrobés traditionnels, mais il y a une différence et de taille. En effet, depuis quelques jours, les habitants du nord-est de l’agglomération toulousaine roulent sur une route où le bitume a été remplacé par la poix, un liant végétal issu de l’industrie papetière.

Cette matière faite du résidu du procédé utilisé pour fabriquer du papier kraft possède l’avantage de permettre de retraiter les chaussées à froid, ce qui n'était pas le cas pour le goudron qui consomme de l’énergie et contribue à l'émission de gaz à effet de serre.

Suite à un premier test effectué l'année passée sur une portion de 300 mètres d’une route départementale, Toulouse Métropole et Eiffage l'applique aujourd'hui à un axe plus important.

Plus écologique

Grégoire Carneiro, vice-président de Toulouse Métropole en charge de la voirie, détaille qu'il suffit de racler la couche d’enrobé à réparer, on l’utilise ensuite pour refaire un produit de surface. Il s'agit donc de matériaux recyclés, auxquels on ajoute un liant 100 % végétal, un sous-produit du pin. Plus rien n'est jeté. Cela donne à la fois la possibilité de recycler, et permet de préserver la santé des agents.

Ce second test mis en place dans le cadre du plan « Climat air énergie » de la collectivité qui vise à réduire de 40 % d’ici 2030 ses émissions de gaz à effet de serre.

Yann Lalain, directeur technique régional de la société Eiffage, qui a mis au point cet enrobé biosourcé​, ajoute qu'il a les mêmes propriétés qu’un enrobé classique dont la durée de vie est de 20 à 30 ans. Quant au prix il n'est pour l’instant que de 5 % plus élevé que pour la technique traditionnelle, puisque les quantités sont faibles. À terme, ils espèrent fabriquer ce produit à un coût équivalent, voire plus faible.

Quant à l’élu toulousain il espère que si cette expérience est fructueuse, d’autres routes pourraient être refaites avec cette technique, permettant de réduire l’apport de matériaux neufs extérieurs et par conséquent son impact sur l’environnement.

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