70% de la population n’est pas recensée officiellement aujourd’hui. C’est pourquoi le Brésil a décidé d’apporter son aide financière pour mener à bien ce recensement dont le coût est estimé à 250 000 US$.
70% de la population n’existe pas… formellement
Cela parait invraisemblable, mais c’est pourtant une réalité. 70% de la population n’est pas recensée officiellement aujourd’hui. C’est pourquoi le Brésil a décidé d’apporter son aide financière pour mener à bien ce recensement dont le coût est estimé à 250.000 US$.
L’information a été confirmée par le Directeur Général de l’identification civile du Ministère de la Justice, Arnaldo Mendes.
L'aide brésilienne
Le Brésil financera l’exécution du "plan national de registre universel" à hauteur de 90%. Le reste sera pris en charge par le gouvernement de Guinée-Bissau.
En plus de son aide financière, le Brésil mettra également à disposition des moyens opérationnels, comme un bateau qui assurera les déplacements des fonctionnaires vers les zones insulaires du pays, où se trouvent des localités dont les populations ne sont pas recensées.
L’UNICEF et l’ONG Plan International seront également partenaires du gouvernement guinéen, dont l’objectif est, d’ici 2013, de procéder à l'enregistrement civil de 90% de la population non recensée à ce jour.
Tous les moyens pour se moderniser
L’armée sera aussi sollicitée, tout comme les chefs traditionnels, les autorités religieuses et les associatifs. La priorité sera donnée aux enfants de zéro à neuf ans. La stratégie de la campagne de recensement vise à aller à la rencontre de la population : églises, mosquées, marchés populaires, fêtes traditionnelles…
Le Directeur Général de l’identification civile de Guinée-Bissau reconnaît également le besoin d’adapter le code de registre civil, qui date de l’époque coloniale, à la nouvelle réalité du pays.
À la lumière du code civil en vigueur, quiconque souhaite faire un recensement différé a besoin d’une autorisation du conservateur du registre civil qui n’est délivrable qu’à la ville de Bissau.
Avec l’aide du Brésil de nouveaux conservateurs du registre civil ont déjà été formés et seront placés dans les neuf régions du pays, dès que leur mobilier des bureaux aura été livré…