Les pots d’échappement mis au point par l’Institut national de recherche nucléaire (ININ) sont capables d’absorber plus de 90% des polluants émis par les voitures. Une technologie utilisable pour les filtres des cheminées d’usine.
Après les pots catalytiques, les pots à plasma froid?
Plus de 90% des principaux polluants émis par les automobiles absorbés. C'est la performance des pots d’échappement mis au point par l’Institut national de recherche nucléaire (ININ). Une technologie qui pourra également équiper les filtres des cheminées d’usine.
Une nouvelle génération de pots d’échappements plus écologique pourrait-elle voir le jour prochainement? C’est le but des travaux de Marquidia Josseline Pacheco Pacheco, chef de projet au Laboratoire d’applications du plasma de l’ININ.
La chercheuse a développé un réacteur à plasma froid, particulièrement efficace pour piéger les oxydes d’azote et le dioxyde de soufre contenus dans les gaz issus de la combustion des moteurs à explosion. Pour la scientifique, c'est une avancée majeure par rapport aux traditionnels pots catalytiques, dont l’absorption des dérivés soufrés reste très limitée:
Les oxydes de soufre empoisonnent les convertisseurs catalytiques et ceux-ci perdent leur efficacité.
Jusqu'à 98% des gaz polluants émis éliminés
Obtenu en ionisant un gaz à température ambiante, le plasma froid crée des radicaux, c'est à dire des éléments chimiques auxquels il manque un ou plusieurs électrons. Cette particularité les rend extrêmement réactifs et permet de piéger et de transformer les gaz toxiques qui entrent en contact avec eux.
Pour fonctionner, le réacteur mis au point par l’Institut national de recherche nucléaire s’appuie également sur des nanostructures fabriquées à partir de carbone et de graphite. Au final, il réussit à éliminer jusqu’à 98 % des gaz polluants émis par les automobiles.
Les premiers essais se sont déroulés avec succès et ont démontré qu’il était possible d'intégrer le dispositif à plasma froid à l’intérieur des catalyseurs de divers types de véhicules.
Une demande de brevet concernant les applications du procédé pour le traitement des fumées d’usines a également été déposée.