Trois zones des environs d’El Bolsón, un des haut-lieux du tourisme andin en Patagonie argentine, recevront des crédits conséquents visant à renforcer la protection de leurs forêts indigènes.
finance la protection des forêts de Patagonie
Trois zones des environs d’El Bolsón, un des haut-lieux du tourisme andin en Patagonie argentine, recevront des crédits conséquents visant à renforcer la protection de leurs forêts indigènes.
L'Etat protège son patrimoine environnemental
En visite à Viedma, la capitale de la province de Río Negro, le secrétaire d’état à l’Environnement et au Développement Durable, Homero Bibiloni, a annoncé le déblocage de quatre millions de pesos (un peu plus de 760.000 euros) qui serviront à un plan de gestion des forêts de trois sites de la cordillère des Andes.
Un récent décret a permis la création d’une unité de contrôle de la protection des forêts indigènes, qui veillera à ce que les entités locales mettent en place un plan d’aménagement du territoire et procèdent à des évaluations des zones et des ressources concernées.
Des accords avec les propriétaires terriens devront également être trouvés, afin d’éviter toute surexploitation des espèces végétales autochtones et de préserver les écosystèmes de ces zones.
Ces fonds proviennent du budget de 300 millions de pesos mis en place grâce à la Loi nationale de protection des forêts indigènes, votée en novembre 2007.
Un projet louable mais à préciser
La province de Río Negro, à travers une nouvelle loi et un décret, s’engage à la respecter et reconnait l’autorité de l’Unité de contrôle pour veiller à sa mise en œuvre. Selon les dispositions prise par la province, les sommes reçues pour le financement de la gestion et de la préservation des forêts serviront à renforcer les institutions existantes impliquées dans le processus, c'est-à-dire à employer plus de gardes environnementaux et à entreprendre tout type d’action permettant d’empêcher la surexploitation des forêts indigènes.
Les projets ont d’ores et déjà reçu l’aval de l’état et seront mis en place au cours des trois prochaines années.
Le secrétaire du gouvernement n’a toutefois pas pu apporter de précisions au sujet de la portée de la nouvelle règlementation. En effet, les textes actuels ne permettent pas de déterminer si elle sera étendue aux immenses zones de la province de Río Negro qui sont recouvertes de piquillín, un arbuste endémique, et qui sont dévastées à des fins agricoles ou pour l’exploitation non contrôlée du bois. Malgré quelques mesures concrètes, la lutte pour la préservation des forêts d’Argentine est donc loin d’être gagnée.