Malgré de possibles représailles de l’Espagne, qui menace de freiner ses importations suite à l’expropriation par le gouvernement argentin du groupe pétrolier REPSOL, la production de biogazole argentin atteint de nouveaux sommets.
Biocarburants, secteur qui ne connaît pas la crise
L’Espagne menace de freiner ses importations suite à l’expropriation par le gouvernement argentin du groupe pétrolier REPSOL. Malgré de possibles représailles de sa part, la production de biogazole argentin atteint de nouveaux sommets.
Des exportations principalement européennes
Boosté par la crise énergétique, le secteur affiche une croissance record de 80% au début de l'année 2012. L’Argentine conforte sa position de géant mondial des biocarburants et destine une part croissante de sa production à ses propres stations-service.
Au cours des deux premiers mois de 2012, les exportations ont grimpé de 37,6% pour atteindre 339 millions de dollars. Des chiffres rassurants pour le gouvernement argentin, qui fait face à un important déficit énergétique qui l'a obligé à importer des produits pétroliers.
En 2011, celui-ci atteignait 3 milliards de dollars, faisant passer le pays d’exportateur à importateur net.
Les chiffres du cabinet IES (Informe Económico Semanal) révèlent que la quasi-totalité (89%) des exportations argentines de biogazole sont destinées à l’Union européenne, principalement à l’Espagne (59,5% du total).
D'excellents résultats pour le secteur
Malgré les craintes que font peser une éventuelle fermeture du marché espagnol aux biocarburants argentins, les perspectives pour le secteur restent excellentes.
Une part croissante de la production de biogazole est absorbée par le marché interne, qui est passé de 3,3% en 2008 à 30,3% en 2011. L’Argentine impose aux raffineurs de couper les combustibles d’origine fossile avec 7% de carburants d’origine végétale et pourrait facilement gonfler la demande interne en faisant passer cette proportion à 10 %.
La croissance ininterrompue de la production de biogazole permet de satisfaire ce marché sans pour autant restreindre les exportations. En 2011, celles-ci ont atteint plus de deux milliards de dollars, soit 70% de mieux que l'année précédente.