Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, a informé que son gouvernement mettrait en place une taxe nationale sur le carbone à partir de 2018 pour se conformer aux exigences de l'accord de Paris sur le climat.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé lundi 3 octobre sa volonté d'imposer une taxe nationale sur le carbone dès 2018. Cette annonce a soulevé au Parlement le débat sur la ratification de l'accord de Paris par le Canada, qui a pour objectif de contenir le réchauffement sous le seuil de 2 degrés par rapport au niveau pré-industriel.
Le Premier ministre a expliqué que le gouvernement va mettre en place un prix minimum sur la pollution causé par le carbone. Le prix sera défini de manière à aider le Canada à respecter ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre, tout en maintenant une stabilité et une prévisibilité pour les entreprises du pays.
La taxe est fixée à 10 dollars canadiens soit 6,8 euros par tonne en 2018. Elle sera ensuite augmentée à 50 dollars canadiens soit 34 euros par tonne en 2022, a stipulé le Premier ministre. Ce prix sera obligatoire dès 2018, dans les provinces ou territoires qui n'auront pas pris de mesures afin de respecter les objectifs nationaux de réduction des gaz à effet de serre (GES). Le Canada compte réduire de 30% ses émissions de GES d'ici 2030, par rapport à 2005. Il s'aligne ainsi sur la Suède, la Finlande et le Danemark qui ont déjà mis en place une taxe semblable.
Qu 'en est-il de la taxe carbone en France ?
En France, la taxe carbone est basée sur le principe du pollueur-payeur. On peut la définir comme une taxe environnementale sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2) qui a pour objectif de décourager les émissions de gaz à effet de serre, en obligeant les pollueurs à payer en fonction de leurs émissions.
Le pays a également mis en place en 2014, une « composante carbone » également appelée « contribution climat-énergie ». Le montant de cette contribution est ajusté sur les émissions de CO2 et pourrait ainsi être qualifiée de taxe carbone. Le prix de cette taxe était de 7 euros par tonne de CO2 émise, en 2014. En 2015, elle a augmenté de 7,5 euros soit 14,5 euros et en 2016, elle a été fixée à 22 euros. La loi de transition énergétique suppose une évolution élevant la contribution climat-énergie à 56 euros par tonne de CO2 en 2020, puis 100 euros en 2030, comme le suggèrent les modèles économiques du gouvernement.