La volonté du groupe Corridor Resources d’entamer des travaux de repérage de pétrole sur le site Old Harry au nord-est des Îles-de-la-Madeleine dès l’automne soulève un tollé chez les riverains.
les Madelinots demandent un moratoire pour l'exploitation pétrolière du Old Harry
La volonté du groupe Corridor Resources d’entamer des travaux de repérage de pétrole sur le site Old Harry au nord-est des Îles-de-la-Madeleine dès l’automne soulève un tollé chez les riverains.
C’est notamment le cas de Marylin Clark pour qui les explorations pétrolières et gazières sur le site de Old Harry doivent être suspendues tant qu’un examen de sécurité environnemental plus poussé ne sera pas effectué au préalable.
Prenant appui sur l’entente conclue entre le gouvernement du Canada et la province de la Nouvelle-Écosse pour prolonger un moratoire sur l’exploitation de pétrole et de gaz dans le banc de Georges jusqu’en décembre 2015, Marylin Clark considère que le gouvernement doit prendre plus au sérieux la protection du Old Harry compte-tenu de la fragilité de cette zone de pêche.
La Madelinote réclame un droit de parole pour les pécheurs et les autres habitants de la région puisqu’ils seraient les premiers touchés en cas de marée noire. Elle désapprouve notamment qu’une évaluation environnementale plus approfondie concernant les déplacements des cours d’eau n’ait pas été faite dans le Golfe du Saint-Laurent.
Situé à 80 km au nord-est des Îles-de-la-Madeleine à la frontière du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador, le site Old Harry a un potentiel important de gaz naturel et de pétrole.
La requête de Marylin Clark fait suite à l’annonce de la compagnie néo-écossaise Corridor Resources qui réitère son intention d'entreprendre des travaux de repérage sur la portion terre-neuvienne du site à partir de septembre 2010. Norm Miller, le président de la société basée à Halifax, garantit que cette opération ne comporte aucun risque néfaste pour l’environnement. L’exploitation pétrolière d’Old Harry sera selon lui très différente de la plateforme de Deepwater en raison du régime réglementaire du Canada qui est beaucoup plus strict que celui des États-Unis.
Inquiète malgré les propos rassurants de Norm Miller, Marylin Clark espère sensibiliser les 400 membres de la coalition pour la viabilité du sud du Golfe du Saint-Laurent. Madame Chantale Gagnon, la directrice exécutive de l’organisme à but non lucratif assure que Marylin Clark pourra adresser sa requête lors de l’assemblée générale annuelle qui se tiendra à Chéticamp le 11 et 12 juin prochain.