La province du Yunnan, aussi appelée le trésor génétique de la Chine, renferme la plus grande diversité d’espèces animales et végétales du pays. La sécheresse (désormais terminée) qui a frappé la province pendant de long mois a eu un impact sérieux sur cette biodiversité, …
la diversité des espèces menacée suite à la sécheresse du Yunnan
La province du Yunnan, aussi appelée le trésor génétique de la Chine, renferme la plus grande diversité d’espèces animales et végétales du pays. La sécheresse (désormais terminée) qui a frappé la province pendant de long mois a eu un impact sérieux sur cette biodiversité, que les scientifiques chinois s’affairent maintenant à quantifier.
C’est dans cette province méridionale, frontalière du Myanmar (Birmanie), du Laos et du Vietnam, que l’on trouve, par exemple, les seuls éléphants du pays. Touchés par la sécheresse, ils ont quitté les forêts et errent dans les champs aux abords du fleuve Jiancang, détruisant ce que la sécheresse avait laissé des plantations des agriculteurs.
Mais les scientifiques s’inquiètent surtout du sort des espèces rares et fragiles telles que la grue à col noir. En mission sur le lac de Napahai, He Peng, chercheur dans la branche de Kunming à l’institut animal de l’académie des sciences de Chine, se désole.
En avril, la quantité d’oiseaux d’eau sur le lac a diminué de 70% par rapport à l’an dernier, et le nombre d’espèces présentes de 30%. Il en reste à peine 500.
Les proportions sont similaires pour les végétaux, eux aussi très affectés par une sécheresse centenaire.
Autre problème, de nombreux insectes rongeurs ont fait leur apparition plus tôt que prévu et en quantités supérieures par rapport aux années précédentes.
Ces insectes nuisibles, on les voyait apparaître en avril les années précédentes et cette année, il y en avait déjà partout en février. Les surfaces menacées ont augmenté de 88,9%.
Le pays s’est mobilisé pendant des mois pour assurer de l'eau potable aux populations et aux bêtes d’élevage. Les scientifiques appellent maintenant à une mobilisation équivalente pour protéger les espèces menacées et demandent notamment au gouvernement d’investir pour mettre en place un système de suivi régulier de leur population. Seul moyen nécessaire, ajoutent-ils, pour parer à l’apparition inévitable de nouvelles espèces potentiellement dangereuses qui apparaitraient avec le réchauffement climatique.