Alors que le changement climatique intensifie les conditions météorologiques extrêmes, les entreprises et les assureurs font face à une réalité alarmante : la hausse vertigineuse des sinistres et des primes. Dans un monde où les températures pourraient grimper de 4°C, quelles sont les perspectives d’assurabilité pour les prochaines décennies ?
Climat : comment assurer les entreprises en 2050 ?
L'escalade des primes
Dans le contexte actuel, les compagnies d'assurance ajustent leurs tarifs face à une fréquence plus importante des événements destructeurs. Par exemple, à Blendecques, touchée par les inondations, la cotisation annuelle a triplé, atteignant 142 000 euros. Pour les dirigeants d'entreprises, cette hausse des coûts est-elle un présage de ce qui les attend ?
Le retrait des assureurs de zones à haut risque est devenu une réalité pour des communes comme Les Sables d'Olonne, exposées à des risques majeurs comme la montée des eaux. Environ 1500 communes françaises pourraient se trouver dans une situation similaire, confrontées à un marché de l'assurance de plus en plus frileux.
L’augmentation des cotisations
Face à un futur incertain, des entreprises comme Limagne Fleurs prennent des mesures proactives comme l’élagage des arbres. Jean-Michel Ranchon, son dirigeant, témoigne des efforts déployés pour maintenir l'assurabilité de son activité, malgré des coûts d'assurance élevés et une couverture réduite, peut-on lire sur le site You Matter. Son expérience illustre la nécessité d'une adaptation constante aux nouveaux risques climatiques.
L'augmentation de 12 à 20 % du taux de la cotisation pour les catastrophes naturelles souligne l'adaptation réglementaire face à l'augmentation des sinistres. Mais cette évolution suffira-t-elle à maintenir un équilibre, alors que les pertes financières dues aux catastrophes naturelles pourraient s'accroître dramatiquement ?
Le coût croissant des catastrophes naturelles
D'ici 2050, la sinistralité due aux catastrophes naturelles pourrait augmenter de 50% en France, avec des coûts cumulés estimés à 143 milliards d'euros. Cette projection alarmante pose la question de la viabilité à long terme du régime actuel des assurances face au changement climatique. En 2023, les inondations ont coûté 950 millions d'euros, un montant qui pourrait s'élever de 25 à 80% d'ici 2050, en fonction de la gravité du changement climatique, peut-on lire sur Francetvinfo. Ce phénomène risque d'entraîner une augmentation des refus d'assurances pour les particuliers et les entreprises situées dans les zones à risque.
Des secteurs comme l'agriculture et le photovoltaïque peinent déjà à s'assurer, confrontés à des risques plus importants et à des assurances coûteuses. Leur expérience révèle les défis à venir pour de nombreuses autres industries, potentiellement non couvertes face à des sinistres de plus en plus probables.