Un groupe de défense des animaux s’apprête à déployer un petit drone de surveillance pour obtenir des preuves de maltraitance envers les animaux dans les propriétés privées australiennes. Pour cette première en Australie, plusieurs fermes et entreprises sont dores et déjà visées.
Des drones de surveillance pour dénoncer la maltraitance des animaux
Un groupe de défense des animaux s’apprête à déployer un petit drone de surveillance pour obtenir des preuves de maltraitance envers les animaux dans les propriétés privées australiennes. Pour cette première en Australie, plusieurs fermes et entreprises sont dores et déjà visées.
Une surveillance légale
Équipé d’un petit drone armé d’une caméra puissante, le groupe de défense des animaux Animal Liberation s’apprête à entamer sa surveillance des élevages de volaille et de bétail australiens, afin de dénoncer tout mauvais traitement infligé aux animaux. « Par exemple, si un producteur d’œufs déclare que ses œufs proviennent de poules élevées en plein air, il serait utile de vérifier ce qu’il avance en filmant au dessus de sa propriété », déclare le directeur du groupe, Mark Pearson. « On peut réunir des preuves, sans besoin de violer la propriété privée. »
Faire voler des drones à hauteur d’arbre est légal en Australie, et d’après l’organisation, en restant à dix mètres du sol et en évitant de filmer à l’intérieur des maisons, on reste dans la légalité.
Droit de savoir contre vie privée
Selon Fiona Simson, présidente de l’association d’agriculteurs de Nouvelle-Galles du Sud, «dans les communautés rurales, beaucoup pourraient voir cela comme une nouvelle atteinte à leur tranquillité d’esprit et à leur vie privée ». Elle ajoute que les fermiers sont déjà conscients qu’une nourriture saine exige des animaux élevés dans de bonnes conditions.
« Nous ne sommes pas intéressés par les activités des fermiers dans leur quotidien, et je respecte totalement la vie privée des gens », répond Pearson. « Cependant, il existe de nombreux cas où les activités fermières infligent d’horribles douleurs aux animaux, le muselage étant un exemple courant. Les gens ont le droit de savoir ce qu’il se passe. Aussi, même si cela est légal, ou si nous pensons que le public sera indigné ou qu’il doit être informé, nous le montrerons. »
Le groupe a récemment dénoncé des actes de cruauté envers des dindes battues et piétinées dans un élevage, grâce à une vidéo anonyme leur ayant été remise.
Le commissaire à la protection de la vie privée d’Australie, Timothy Pilgrim, appelle à un débat public sur la réglementation face au « caractère potentiellement importun de la technologie ».