Destinées à offrir de nouveaux refuges aux coraux et aux poissons, les 450 sculptures d’un musée subaquatique gisent à huit mètres de fond au large de Cancún. Les dernières œuvres immergées viennent rappeler aux visiteurs la responsabilité de l’être humain face au changement climatique.
Des sculptures sous-marines pour préserver les coraux
Destinées à offrir de nouveaux refuges aux coraux et aux poissons, les 450 sculptures du musée subaquatique MUSA gisent à huit mètres de fond au large de Cancún. Les dernières œuvres immergées viennent rappeler aux visiteurs la responsabilité de l’être humain face au changement climatique.
Véritable interaction entre l’art et la science environnementale, le musée sous-marin de Cancún abrite des centaines de statues sculptées dans un matériau favorisant leur colonisation par les coraux. Situées entre la ville de Cancún, la Isla Mujeres et Punta Nizuc, les statues sont presque toutes l'œuvre de Jason deCaires Taylor, un sculpteur britannique engagé en faveur de l’environnement et plus particulièrement de la préservation du milieu marin.
Ce musée peu banal sert à développer l’habitat des espèces menacées par le réchauffement planétaire et les activités humaines, tout en offrant aux visiteurs de nouveaux lieux à explorer. L’objectif est de diminuer la pression exercée sur les milieux naturels de la région par les 750 000 plongeurs qui viennent nager chaque année dans les eaux cristallines qui bordent la station balnéaire de Cancún.
Déjà partiellement recouvertes de coraux et d'anémones de mer, les œuvres immergées offrent un spectacle en constante évolution, tandis que la nature reprend peu à peu ses droits sur ces étranges personnages, tous sculptés grandeur nature.
Une expérience unique
Pour apprécier le travail de l'artiste britannique , il est donc indispensable de s’équiper d'un masque et d'un tuba, ou mieux encore, de bouteilles de plongée. Le MUSA (Museo Subaquatico de Arte) de Cancún est le plus grand musée sous-marin du monde, avec près de 450 statues de ciment et de fibre de verre, lourdement lestées afin de résister aux violentes tempêtes tropicales qui balaient la région chaque année.
La collection s’est enrichie de dix œuvres cette année, en intégrant de nouveaux artistes, dont Karen Salinas, Díaz Abraham et Rodrigo Quiñones. Elle devrait compter 500 pièces d'ici février 2012. Parmi les dernières sculptures, on note l'arrivée d'objets symbolisant la mort et la destruction, comme des bombes, des mines, ou encore des bâtons de dynamite. Díaz Abraham explique :
Le concept est le suivant : premièrement, nous sommes assis sur une bombe à retardement climatique, et deuxièmement, cette bombe à retardement, nous l’offrons pour créer la vie.
L’initiative a reçu un excellent accueil de la part du public, et Jason deCaires Taylor estime que sur les 750 000 plongeurs annuels qui explorent le parc marin de Cancún, 150 000 se rendent au MUSA.