Un avion de ligne sud-américain réalise un vol en alimentant ses réacteurs grâce à un combustible provenant d’huile végétale raffinée. D’ici 2015, 1% du carburant aérien mondial devra être fabriqué à partir de végétaux.
Du biocarburant dans un vol commercial
Pour la première fois, un avion de ligne sud-américain réalise un vol en alimentant ses réacteurs grâce à un combustible provenant d’huile végétale raffinée. D’ici 2015, 1% du carburant aérien mondial devra être fabriqué à partir de végétaux.
Après le Mexique en 2011, c’est au tour du Chili de tenter de verdir l'image du transport aérien, considéré comme l'un des plus polluants, notamment en termes d'émissions de CO2.
LAN Chile a effectué, pour la première fois, un vol commercial en substituant du biocarburant au kérosène. Un Airbus A320 équipé de moteurs CFM56-5B a rallié la capitale à la ville de Concepción, distante de 500 km, grâce à un combustible provenant de résidus d'huile végétale raffinée. Selon la compagnie, ses caractéristiques sont en tous points identiques à celles d'un carburant conventionnel et sont conformes aux standards les plus stricts.
Ignacio Cueto, le président de LAN, explique que son entreprise fait appel à des matières premières faciles à produire en grande quantité et de manière durable sur place, en Amérique du Sud.
Les biocarburants utilisés pour ce type de vol peuvent être obtenus à partir de plantes comme les algues, la jatropha, les halophytes et la caméline, ou de résidus organiques comme les huiles végétales. Elles peuvent être traitées, brûlées directement ou être transformées par processus chimiques pour en faire des combustibles de haute qualité.
Un bilan carbone équilibré
Les biocarburants de seconde génération n'entrent pas en compétition avec les matières premières alimentaires ou avec les ressources de base destinées à leur production, mais ils restent plus chers que les carburants traditionnels. Leur principal avantage par rapport aux dérivés du pétrole provient de leur bilan carbone. Les quantités de CO2 libérées lors de leur combustion sont quasiment identiques à celles absorbées par les plantes lors de leur croissance.
L'Association internationale du transport aérien (IATA) cherche à encourager le développement des biocarburants. Elle s'est fixé pour objectif que ceux-ci représentent 1% du carburant utilisé par l'aviation civile dès 2015, et 5% en 2020.