Un rapport explique que la santé des citoyens européens les plus pauvres sont victimes de manière disproportionnée par les risques liés à la pollution de l’air et à la pollution sonore
En Europe, les personnes les plus fragiles telles que les enfants et les seniors, ainsi que les plus pauvres, sont aussi les victimes les plus touchées par la pollution de l’air et sonore.
Hans Bruyninckx, le directeur de l’Agence européenne de l’Environnement (AEE) a détaillé ce lundi que de manière générale, plus l’on est pauvre en Europe, plus les risques de vivre dans une zone avec une mauvaise qualité de l’air est fort. Dans un rapport, cette agence de l’UE publie pour la première fois une analyse qui met en relation les inégalités socio-économiques et les inégalités environnementales.
Les pays les plus pauvres sont les plus touchés
L’AFE souligne et s’indigne face au fait que la santé des citoyens européens les plus vulnérables, reste affectée de manière bien plus élevée par les risques liés à la pollution de l’air et à la pollution sonore, ou même par les températures extrêmes.
Les régions d’Europe de l’Est dont la Pologne, la Hongrie, la Roumanie ou la Bulgarie et du sud avec l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce, affichent des taux de chômage plus élevés et de scolarisation plus faibles que la moyenne, et sont donc plus enclins aux particules fines (poussières, fumée, suie, pollen…) et à l’ozone.
Dans ces mêmes régions, la moyenne d’âge des populations est plus élevée. Ce qui « peut réduire les capacités individuelles à répondre à la canicule, et donc avoir des résultats négatifs en matière de santé », ajoute l’agence.
La pollution au dioxyde d’azote, une des conséquences directes des moteurs diesel, se trouve dans les zones urbaines de l’UE, plus riches. Dans ce cas ce sont également les communautés les plus pauvres qui se retrouvent exposées à des niveaux locaux plus élevés.
Peu de mesures efficaces face au problème des inégalités
Pour lutter contre ces inégalités, l’AEE affirme qu’il est nécessaire de mettre en place des politiques coordonnées. Le rapport et ses auteurs soulignent qu’actuellement les politiques de l’UE n’exigent pas clairement des actions spécifiques de la part des Etats membres pour réduire les inégalités dans l’exposition et la vulnérabilité.
L’agence félicite malgré tout les quelques réponses mises en place, qu’ils estiment tout de même inefficaces pour contrer ces différents types de risques liés à l’environnement. Surtout sur la question de la gestion du trafic routier en ville ou encore pour favoriser la marche au vélo.