D'après une étude américaine parue dans la revue Nature, l’évaporation naturelle pourrait être une source d’énergie renouvelable avec un potentiel égal à celui du solaire ou de l’éolien.
Les énergies renouvelables évoluent rapidement et sont de plus en plus rentables. De plus avec cette étude, on observe que questions découvertes et nouveautés, le secteur n'est pas en reste. Mardi 26 septembre dernier, une étude publiée dans la revue scientifique Nature explique que l’eau qui s’évapore naturellement des étangs, des rivières, des lacs, des mers ou des océans, constitue une source d’énergie renouvelable avec un fort potentiel.
L’étude menée par des chercheurs de l’université de New York et de Columbia nous apprend que le phénomène d'évaporation naturelle fabrique naturellement de l’électricité, avec un potentiel aussi haut que l’éolien ou le solaire et qui pourrait en théorie remplacer les énergies fossiles.
Théorie et pratique des centrales à évaporation
Afin de matérialiser leurs recherches, les scientifiques ont utilisé un système d’éponges explique Europe 1. Il s'agit d'une éponge qui grossit lorsqu’elle est trempée et se rétracte en séchant. En s’inspirant de ce phénomène, ils ont donc établi un système de millions de micro-éponges qu’ils ont installé au-dessus d’un lac, parvenant à récupérer l’électricité générée par les mouvements de contraction et de rétraction des éponges.
L’étude souligne qu’en utilisant cette technique avec tous les lacs et tous les réservoirs des États-Unis, 325 gigawatts d’électricité seraient produits, ce qui représente l’équivalent de toutes les centrales à charbon du monde.
Cependant cette découverte pose quelques problèmes de mise en place pour pouvoir être pleinement exploitée. En effet, il paraît impossible de recouvrir tous les lacs du monde de ce type de système pour en récupérer l’énergie. Mais cette étude montre tout de même qu’une nouvelle technologie durable à fort potentiel existe.
Le nouvel Obs détaille qu'elle est même partiellement utilisée dans certains pays tel que l'Inde, qui teste des centrales solaires bâties au-dessus de canaux d’irrigation et dont les panneaux solaires absorbent l’énergie dégagée par l’évaporation.