Wayne Lotter, un Sud- africain célèbre pour sa lutte contre le braconnage, a été tué par balles, à Dar es-Salaam, dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 août.
Wayne Lotter, connu comme fervent défenseur de l'environnement, s’est consacré à la lutte contre le braconnage des éléphants en Tanzanie, il a malheureusement été tué par balles dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 août. L’annonce a été faite par la branche locale de Protected Area Management Solutions (PAMS), une fondation de protection de la nature.
Cet assassinat a eu lieu à Masaki, il s’agit d'un quartier huppé de Dar es-Salaam qui est la capitale économique de la Tanzanie. Les auteurs et le mobile du crime restent encore inconnus.
La fondation PAMS explique dans son communiqué que Wayne avait consacré sa vie à la faune sauvage africaine, travaillant en premier lieu, comme ranger dans son Afrique du Sud natale, luttant ensuite activement contre le braconnage en Tanzanie , elle ajoute que la police tanzanienne a démarré une enquête.
Jane Goodall, grande primatologue s’est exprimé face à l’annonce Wayne Lotter était selon elle un « héros », qui avait dû faire face à des menaces personnelles tout au long sa lutte contre le braconnage. Selon elle, si ce meurtre était un moyen de mettre fin au travail la fondation PAMS, ce sera pour les auteurs du crime un échec.
La Tanzanie, le paradis des braconniers
La Tanzanie est l’un des pays hébergeant la plus importante population d’éléphants en Afrique. Il s’agit également de celui qui est le plus touché par le braconnage. Un recensement récent révélait que la population de pachydermes y a baissé de 60 % entre 2009 et 2014.
La fondation PAMS constate cependant qu’une diminution considérable du braconnage a été observé depuis 2014, surtout grâce aux efforts de la NTSCIU, une unité tanzanienne d’élite spécialisée dans les crimes « graves » nationaux et internationaux, dont le braconnage fait partie.
La fondation PAMS participe au financement de cette unité, qui a arrêté près de 900 braconniers ces dernières années, dont la chinoise Yang Fenlan, appelée la « reine de l’ivoire », jugée en ce moment pour le trafic illégal de 706 défenses d’éléphant entre 2000 et 2014.