Le gouvernement finlandais investit massivement pour soutenir la production de gaz dans les décharges à ordures. Une initiative écologique à plus d’un titre.
la production de méthane met les gazs
Le gouvernement finlandais investit massivement pour soutenir la production de gaz dans les décharges à ordures. Une initiative écologique à plus d’un titre.
Près de 3.5 millions d’euros. C’est le montant de l’enveloppe accordée par le ministère de l’Emploi et de l’Économie pour financer la construction d’une usine de production de méthane sur le site de la décharge d'Ämmässuo, près d’Espoo. Soit 22% de son coût total. Ainsi, mieux que le recyclage, les déchets serviront à générer de l’électricité et de la chaleur et seront utilisés en totalité, au lieu de la moitié seulement aujourd’hui.
Le projet prévoit grand : une unité de traitement du méthane, la construction de l’usine, une unité de traitement de la production énergétique, quatre moteurs alimentés par ce gaz et un réseau de transmission.
En outre, elle fonctionnera sur le principe du cycle organique de Rankine (ORC) : il s’agit de remplacer l’eau par un milieu organique comme le toluène, un hydrocarbure, ce qui permet d’utiliser des sources de chaleur à basse température. Une unité est prévue pour ce traitement.
La centrale devrait en principe être terminée en fin 2011.
Selon le ministre des Affaires Économiques Mauri Pekkarinen,
la centrale de gaz d'Ämmässuo sera la plus grande usine de Finlande à utiliser du gaz récupéré sur des décharges.
Mais la contribution des petites installations à cette initiative n’est pas oubliée. En effet, indique le ministre,
le gouvernement s’apprête à lancer une proposition de financement d’installations à petite échelle de traitement anaérobique, afin de diversifier l’offre en énergie renouvelable du pays et assouplir la grille tarifaire.
La centrale de gaz d'Ämmässuo aura un rendement de 3,6 mégawatts en électricité, et de 4,2 mégawatts en production de chaleur.
Mais l’intérêt de ce programme, c’est qu’il permettra également une réduction des émissions de CO2 de 8500 tonnes par an. Limiter les émissions, trouver un utilité aux déchets ménagers, créer des emplois. Face à de telles perspectives, la Finlande peut sans doute s’autoriser à rêver la vie en vert...