Le sommet de l’ONU sur le climat qui s’est tenu cette semaine à Bangkok a été l’occasion pour le Chili d’exprimer ses inquiétudes face à la fonte du Champ de glace Sud de Patagonie, la troisième calotte glaciaire au monde.
Fonte dramatique du plus grand glacier de la planète
Le sommet de l’ONU sur le climat qui s’est tenu cette semaine à Bangkok a été l’occasion pour le Chili d’exprimer ses inquiétudes face à la fonte du Champ de glace Sud de Patagonie, la troisième calotte glaciaire au monde après l’Antarctique et le Groenland.
José Luis Balmaceda, chef de la délégation chilienne, craint que le scénario que connaît déjà l’Arctique ne se répète bientôt pour les glaces de l’hémisphère sud. Il rappelle que son pays s’étend jusqu’à l’Antarctique et se montre préoccupé par la fonte généralisée des glaciers constatée au cours des trente dernières années partout à travers le monde.
De nouveaux calculs concernant les calottes glaciaires de Patagonie viennent d’être publiés par un groupe de scientifiques suédois et britanniques : ils révèlent une accélération brutale et indiscutable de la fonte des glaciers dans la région.
En étudiant les marques caractéristiques laissées par les glaciers lors de leur recul, les chercheurs ont pu déterminer la taille maximale atteinte par les masses glaciaires au cours du Petit Âge de glace, une période de refroidissement qui s’étend du 16ème au 20ème siècle. Il leur a ainsi été possible de calculer le volume de glace perdu depuis cette époque, puis de le comparer au volume perdu au cours de périodes plus récentes.
Leurs résultats indiquent une multiplication par dix de la vitesse de fonte, qui contribuerait de manière importante à l’augmentation du niveau des mers. Actuellement, les spécialistes estiment que les océans devraient monter d’au moins 90 cm d’ici 2100.
Au total, le Champ de glace Sud de Patagonie aurait perdu 103 km3 de glace depuis le Petit Âge de glace, tandis que le Champ de glace Nord en aurait perdu 503 km3.
José Luis Balmaceda, également directeur de la section "Environnement, Antarctique et Affaires Maritimes" du Ministère des Affaires Étrangères se montre toutefois confiant dans les mécanismes mis en place par l’ONU et pense qu’ils permettront d’arriver à un accord global contraignant, seul moyen selon lui de freiner le réchauffement auquel est confronté la planète.
Il rappelle que le Chili a mis en place un Plan d’action nationale qui travaille de manière sectorielle à la limitation du changement climatique, grâce à des fonds gouvernementaux et internationaux.
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