Greenpeace poursuit sa campagne contre l'exploitation pétrolière dans l'Arctique. L'ONG a de nouveau tenté, jeudi 1er mai, une action d'éclat. A bord de deux navires de sa flotte, le Rainbow-Warrior et l'Esperanza, et de plusieurs Zodiac, une quarantaine de militants a tenté d'empêcher un tanker russe, le Mickaïl-Ulyanov, d'accoster pour livrer du pétrole extrait d'une plateforme offshore de l'Arctique.
Le pétrolier russe transportait la première livraison de pétrole en provenance de la plateforme Prirazlomnaïa de Gazprom dans l'Arctique, contre laquelle Greenpeace s'était déjà mobilisée en 2012 avec la campagne « Save the Artic »
La campagne « Save the Artic » a pour but de créer une "zone naturelle préservée" autour du pôle Nord, et bannir les industries destructrices de l'Arctique. Les points forts de la campagne en image.
Les glaces de l’Arctique, essentielles à l'équilibre de la Terre, sont en train de disparaître.
Au cours des 30 dernières années, la banquise a perdu 1/3 de sa surface.
Les conséquences seraient catastrophiques pour les habitants de la région … mais aussi pour les 7 milliards d’êtres humains : en formant une couche de protection réfléchissante sur l’océan, la banquise régule notre climat. En préservant l’Arctique, c’est nous-mêmes que nous préservons.
La ruée vers l'or noir de l’Arctique a commencé
Les compagnies pétrolières cherchent désormais à tirer parti de la fonte des glaces qu’elles ont contribué à aggraver. Elles pourraient extraire environ 90 milliards de barils en Arctique. Les profits en jeu sont colossaux. Pourtant, ce pétrole ne représente que trois ans de consommation mondiale ! D’après des documents officiels, il serait « pratiquement impossible » de faire face à une marée noire dans les eaux glacées de l’Arctique.
La guerre de territoire a déjà commencé
Cinq pays cherchent à annexer des territoires qui, jusqu’à présent, n’étaient sous l’autorité d’aucun État. Si demain ils parviennent à leur fin, il ne resterait que 9% d'eaux libres dans tout l'Arctique! De plus, les pays riverains sont en train de mobiliser leurs capacités militaires sur place, ce qui pourrait menacer la paix dans la région. La haute mer arctique n'appartient à personne et devrait rester un bien commun à l’humanité. Déclarons les eaux internationales arctiques «zone naturelle préservée».
En bref. L’Arctique est en première ligne du dérèglement climatique (l’augmentation des températures y est deux fois plus rapide qu’ailleurs). Elle se trouve aussi dans la ligne de mire des industriels qui convoitent son sous-sol riche en pétrole, l’une des énergies les plus sales. L’Arctique est à la merci des pays et des entreprises qui convoitent ses richesses. C’est à nous de protéger cet espace unique et immaculé !