La Commission Européenne révèle que le Portugal ne combat pas efficacement les émissions de particules en suspension émises par l’industrie, la circulation et le réchauffement domestique.
La pollution de l’air peut conduire le pays devant le Tribunal de Justice Européen
La Commission européenne révèle que le Portugal ne combat pas efficacement les émissions de particules en suspension émises par l’industrie, la circulation et le réchauffement domestique. Elle s’appuie sur une directive de 2008 pour poursuivre le pays en Justice.
Cette directive européenne fixe des valeurs limites pour l’émission des particules PM10 afin que les États membres de l’UE limitent les risques d’exposition de leurs citoyens. Interdiction donc de dépasser plus de 35 fois la concentration moyenne fixée à 50 microgrammes par m3 par jour, sous peine de 'provoquer asthme, problèmes cardiovasculaires, cancer du poumon et mort prématurée', rappelle la Commission.
Le Portugal n’est pas le seul pays montré du doigt. Chypre, l’Espagne et l’Italie ont également été rappelés à l’ordre. Le Portugal avait sollicité une prolongation du délai pour atteindre l’objectif fixé mais celle-ci a été refusée par l’UE qui estime que les conditions nécessaires à la prolongation n’ont pas été remplies. Pire, le Commissaire européen a même décidé de traduire ces pays devant les tribunaux.
Le cabinet du Ministère de l’Environnement portugais rassure en disant qu’il aura l’opportunité de clarifier cette situation, et de montrer que l’évolution concernant l’émission de particules est positive.
Les mesures adoptées en termes de technologie des véhicules et de protection de l’environnement ont permis une diminution du nombre de stations dépassant les limites, affirme le cabinet.
Il y un an, le Portugal a en effet adopté des mesures visant l’amélioration de la qualité de l’air dans les régions de Lisbonne, Vale do Tejo et le Nord du pays. Mais les associations écologistes assurent que ces plans n’ont 'jamais été mis à exécution' ou 'tardent à être implantés'. Si ceci s’avère fondé, le Portugal s’exposerait alors à de lourdes amendes.