À Madrid, les dirigeants de l’ONG Écologistes en Action ont affirmé que l’accident nucléaire au Japon démontre que les bénéfices du nucléaire ne compensent pas les risques entrainés par cette technologie.
La rue réclame l’arrêt des centrales
Les activistes antinucléaires ont défilé dans plus de 30 villes à travers le pays pour manifester leur solidarité envers le peuple japonais et exiger un programme de fermeture des huit réacteurs en activité en Espagne.
À Madrid, les dirigeants de l’ONG Écologistes en Action ont affirmé que l’accident nucléaire au Japon démontre que les bénéfices du nucléaire ne compensent pas les risques entrainés par cette technologie.
Le Japon est un exemple que des évènements apparemment impensables ont fini par arriver et ont conduit à la destruction de six réacteurs, entrainant le pays dans une crise nucléaire extrêmement dangereuse
, affirme Castejón, physicien nucléaire.
Aida Vila, porte-parole de Greenpeace, réclame pour sa part à José Luis Rodríguez Zapatero qu’il tienne ses promesses électorales et procède au démantèlement de toutes les centrales d’Espagne.
Ces évènements sont la preuve flagrante de la dangerosité de l’énergie nucléaire, puisque face à des catastrophes naturelles, nous ne savons pas comment réagir
, ajoute-t-elle.
L’énergie nucléaire a reçu un coup dur, j’espère que ce sera le dernier
, déclare quant à lui, Gaspar Llamazares, porte-parole du parti Izquierda Unida.
La décision logique consiste à fermer progressivement les centrales nucléaires et à les remplacer grâce aux énergies renouvelables.
Les représentants de Greenpeace et d’Écologistes en Action estiment que la centrale de Garoña, dans la province de Burgos, doit être la première à s’arrêter. Son réacteur est en effet identique au réacteur numéro 1 de la centrale de Fukushima et la centrale connaitrait des " problèmes de sécurité" , dus à la "corrosion du système primaire et à des dégâts dans les systèmes de protection contre les incendies, ainsi qu’une salle de contrôle en conditions précaires". Garoña est l’une des plus vieilles centrales du pays et sa mise hors-service est prévue pour 2013.
Des manifestations pour réclamer sa fermeture immédiate ont eu lieu dans plusieurs provinces de la région de Castille-et-León. Elles ont réuni plus de 200 personnes à Valladolid. Des cortèges similaires se sont formés dans les zones proches des autres réacteurs espagnols, comme en Estrémadure, où les manifestants ont réclamé la fermeture de la centrale d’Almaraz.
Selon l’ONG Écologistes en Action, des manifestations ont eu lieu dans les principales villes du pays, notamment à Málaga, Séville, Cádiz, Córdoba, Almería, Murcia, Alicante, Albacete, Valence, Barcelone, Saragosse, Bilbao, Gijón et Vigo.