Les fortes intempéries du nouvel an ont fragilisé la carcasse déjà bien endommagée du Rena. Il s’est brisé en deux le 8 janvier 2012. La poupe a coulé, les conteneurs sont à la dérive. Il y en a pour deux ans de nettoyage.
La tragédie du Rena continue
Les fortes intempéries du nouvel an ont fragilisé la carcasse déjà bien endommagée du Rena. Il s’est brisé en deux le 8 janvier 2012. La poupe a coulé, les conteneurs sont à la dérive. Il y en a pour deux ans de nettoyage.
2012 pouvait difficilement moins bien commencer pour la région de Tauranga. Après des fêtes de fin d’année gâchées par des vents et pluies records, le Rena revient à la une de l’actualité. Dimanche 8 janvier, la coque s’est finalement brisée en deux et la poupe a coulé peu après, alors que les secours essayaient d’atterrir sur l’épave. Depuis, les efforts sont au maximum, mais les conditions sont toujours mauvaises et les plongeurs des équipes de secours ne sont pas autorisés à s’approcher, par souci pour leur sécurité.
20 conteneurs de produits dangereux dans l'eau
Le pétrole échappé cette fois-ci s’étend sur 3km de long et 10 de large et se rapproche des côtes, où les volontaires continuent le nettoyage et voient arriver les conteneurs tombés à la mer ce weekend. 12 se sont déjà échoués, attirant les curieux et parfois les pilleurs. Les secours ont identifié 20 conteneurs de produits dangereux. Par chance, ils flottent toujours près du Rena, évitant les risques de contact avec le public. Le centre de vie sauvage a été réouvert, près à accueillir les oiseaux contaminés, et des zones de sécurité ont été de nouveau signalisées.
A plus long terme, il va aussi falloir décider du sort des morceaux de l’épave, sous la responsabilité de l’armateur du Rena. La loi néo-zélandaise n’autorise pas l'abandon des épaves sur les fonds marins. La poupe et sa cargaison de 400 conteneurs seront probablement désassemblés au fond de la mer. La proue est encore à la surface mais il semble inévitable qu’elle sombre à son tour.
La catastrophe a déjà coûté 25 millions de dollars
L’épave pose trois problèmes de pollution : la fuite de pétrole, la dissémination des conteneurs et le danger pour la navigation causé par les conteneurs et les débris. Une zone de 3 miles nautiques (5.5 km) autour du récif et du Rena est interdite à la navigation, pour limiter les risques. Et des bateaux équipés de sonars sondent l’océan pour récupérer la cargaison et les débris.
Depuis octobre, la catastrophe a déjà coûté 25 millions de dollars au gouvernement néo-zélandais. Les experts estiment à deux ans minimum la durée de nettoyage et « plusieurs années » devraient s’écouler avant que les derniers conteneurs perdus s’échouent sur les côtes néo-zélandaises.