Cette action est félicitée par les ONG qui considèrent cet acte comme une première étape importante
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promulgué une loi obligeant les entreprises du pays, à payer une taxe sur les émissions de carbone, sachant que le pays est le plus pollueur du continent. Une mesure réjouissant ce lundi les défenseurs de l’environnement, qui indique que c’est un premier pas vers le changement. Le montant de cette taxe, qui sera mise en place dès le 1er juin, a été fixé à 120 rands, soit 7,4 euros par tonne de dioxyde de carbone.
Dimanche soir, le ministère du Trésor a déclaré dans un communiqué que le changement climatique représente l’un des plus grands défis auxquels doit faire face l’espèce humaine et la volonté première avec cette taxe carbone, c’est de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’une façon viable.
Le Fond mondial pour la nature se réjouit de ce premier pas
Le Fond mondial pour la nature (WWF) a félicité Cyril Ramaphosa pour avoir mis en place cette loi qui selon lui, traînait depuis longtemps. L’ONG indique que lorsque l’idée d’une taxe carbone a été évoquée pour la première fois en 2010, les gros émetteurs de CO2 s’y étaient fortement opposés.
Il rappelle également que même si beaucoup doit encore être fait pour que la taxe devienne plus efficace, il s’agit selon eux d’une première étape significative vers l’amélioration de la santé et permet d’aller vers un environnement et une économie résilientes.
Grenpeace estime tout de même que le montant de la taxe n’est pas suffisant. Jusqu’en 2022, la taxe doit être réévaluée chaque année du montant de l’inflation valorisé de deux points, puis à partir de 2023 réévaluée seulement du montant de l’inflation.
Elle a adopté des objectifs climatiques stricts en 2011 et figure parmi les signataires de l’accord de Paris sur le réchauffement de 2015, mais les mesures d’application traînent en longueur, et le pays reste le 14 ème pays le plus pollueur du monde.