Après Fukushima, les organisateurs du festival du film de Tokyo ont décidé de placer l’édition 2011 sous le signe de l’environnement. Le “vert” est partout, et honneur est fait aux artistes venant des régions dévastées par les catastrophes de mars dernier.
Le festival du film de Tokyo déroule le tapis… vert
Après Fukushima, les organisateurs du festival du film de Tokyo (du 22 au 30 octobre) ont décidé de placer l'édition 2011 sous le signe de l’environnement. Le "vert" est partout, et honneur est fait aux artistes venant des régions dévastées par les catastrophes de mars dernier.
Le site Internet du festival a une charte graphique simple : tout est vert ! Et le 22 octobre, lors de la cérémonie d’ouverture, les stars du monde entier n’ont pas défilé sur un tapis rouge, mais sur une "moquette" verte faite à partir de bouteilles en plastique recyclées. On ne sait pas si les pieds délicats des actrices ont apprécié, mais le public responsable est lui très satisfait du symbole.
Le Premier ministre Yoshihiko Noda, accompagné de son ministre de l’Industrie Yukio Edano, était présent pendant la cérémonie. Une façon d’appuyer un peu plus la portée de cet événement. Événement qui a fait la part belle aux artistes venant de la région de Fukushima, touchée par le tsunami et la catastrophe nucléaire qui a suivi le 11 mars 2011. Les films "Fukushima Hula Girls" et "Women on the Edge" ont par exemple été diffusés en session spéciale.
Jackie Chan à l'honneur
Mais cette 24ème édition du festival ne se contente bien entendu pas seulement de diffuser des films à caractère environnemental. Des grosses productions comme le récent "1911" de Jackie Chan, qui retrace les premiers moments de la révolution Xinhai de Chine - laquelle a été célébrée en grande pompe le premier octobre dernier, ont fait une apparition remarquée.
Le film du célèbre acteur chinois faisait d'ailleurs partie des favoris de la compétition, tant Jackie Chan est lié à la catastrophe qui a touché le Japon en début d'année. Il avait en effet organisé un concert pour lever des fonds pour la reconstruction et avait légué plus de 3 millions de dollars [2,2 millions d'euros] aux victimes de Fukushima. C'est finalement le long-métrage français "Intouchables", réalisé par Olivier Nakache et Eric Toledano, qui a remporté le Grand Prix.