Les Américains ont un deuxième problème alimentaire à affronter en plus de l’obésité croissante : le gaspillage. Les études varient mais toutes montrent un gaspillage significatif au quotidien.
Le fléau du gaspillage alimentaire
Les Américains ont un deuxième problème alimentaire à affronter en plus de l’obésité croissante : le gaspillage. Les études varient mais toutes montrent un gaspillage significatif au quotidien.
Selon The Economist en 2009, un Américain moyen gaspillait 1 400 calories par jour, ou encore 40% de la consommation totale d’après Jonathan Bloom, auteur de American Wasteland: How America Throws Away Nearly Half of Its Food (and What We Can Do About It), - Comment les Etats-Unis jettent la moité de leur nourriture et comment y remédier - ! Cela justifie 1/4 de leur consommation d’eau potable et au moins l’équivalent de 300 millions de barils de pétrole en énergie par an, sans compter les émanations de méthane par les déchets.
Un récent rapport du ministère de l’agriculture (U.S. Department of Agriculture – USDA) montre que les américains ne consacrent que 6.9% de leur budget à l’alimentaire, presque le plus faible taux au monde, et c’est la clé du problème :
On a tendance à ne pas donner de valeur à ce qui n’est pas cher. Par définition, moins de 7%, ce n’est pas cher. Et chaque article acheté n’est qu’une fraction de ce pourcentage, bien peu de motivation économique pour ne pas gaspiller.
Mais à l’heure où les prix de l’alimentation atteignent des records et où des populations se révoltent face au manque de nourriture en Afrique du Nord (Egypte, Tunisie), l’attitude légère des Américains est plus que choquante. Il est grand temps que chacun fasse plus attention à sa consommation.
Des groupes de volontaires organisent le recyclage de surplus récupéré dans les supermarchés, les restaurants, etc, et le distribuent aux personnes dans le besoin. D’autres pratiquent le glanage (comme dans le documentaire d’Agnès Varda) ou le compostage. Cette technique évite la production de méthane, 23 fois plus fort que le CO2 en termes d’effet de serre. Sans oublier les basiques : planifier les repas à l’avance pour éviter les achats impulsifs.