La réunification allemande ne concernait pas que les domaines monétaire, social, politique et économique. La gestion de l’environnement était un autre pilier de l’entreprise. 20 ans après, …
Le grand gagnant de 20 ans de réunification, c’est l’environnement
La réunification allemande ne concernait pas que les domaines monétaire, social, politique et économique. La gestion de l’environnement était un autre pilier de l’entreprise. 20 ans après, retour sur un succès incontestable : le nettoyage des grandes régions industrielles d’Allemagne de l’est.
Lors de la cérémonie de commémoration '20 ans d’union environnementale', le ministre allemand de l’environnement Norbert Röttgen n’a pas caché sa satisfaction.
La réhabilitation de l’environnement est un des chapitres les plus réussis de la réunification.
Un avis partagé par celui qui était ministre de l’environnement à l’époque de la réunification, Klaus Töpfer, lui aussi présent.
De quoi s’agit-il précisément ? D’un programme de 15 milliards d’euros qui a permis de réhabiliter l’environnement de l’ex RDA. L’industrie lourde et la chimie ont été développées à grande envergure par le pouvoir communiste de l’époque, sans aucun souci pour l’environnement. La région autour de Bitterfeld, à 100 kilomètres au sud-ouest de Berlin, était notamment un centre de l’industrie chimique. La ville était connue en 1990 comme la 'ville la plus sale de toute l’Europe'. A l’époque, 180 tonnes de cendres volantes y étaient chaque jour projetées dans l’atmosphère, et on estime que plus d’un enfant sur deux souffrait de maladies respiratoires dans la région.
Aujourd’hui, tout a changé. Si l’industrie est toujours florissante, c’est grâce à des investissements dans la production de panneaux solaires et d’autres technologies d’avenir. 11 000 personnes travaillent sur l’ancien site réaménagé, au sein de 360 entreprises modernes. Alors que les émissions de dioxyde de soufre à Bitterfeld étaient supérieures à celles de toute la RFA il y a 20 ans, elles ne représentent plus que 0,5 à 1% des émissions allemandes aujourd’hui.
L’Elbe, qui était tellement polluée qu’il a fallu en 1990 créer un nouveau niveau de pollution des cours d’eau pour qualifier son état, est désormais propre. Le nombre d’espèces de poissons et de microorganismes y progresse à nouveau.
Il aura fallu 20 d’efforts financiers et humains, mais selon tous, ces efforts colossaux en valaient la peine.