‘Pas le choix’ est la première justification du patronat lors d’une vague de licenciement, mais l’efficacité reste à prouver. En général, les économies réalisées sont trop faibles, …
Le licenciement, solution non viable contre la crise
‘Pas le choix’ est la première justification du patronat lors d’une vague de licenciement, mais l’efficacité reste à prouver. En général, les économies réalisées sont trop faibles, les marchés dépriment et les employés s’appauvrissent.
Avec un taux de chômage qui stagne à 8%, le Canada doit penser à un moyen plus constructif et durable pour sortir de la crise que de licencier à tour de bras. Les PDG n’ont en général aucune garantie que licencier est la solution idéale. Ils agissent en majorité par imitation mais n’étudient pas les impacts réels des licenciements sur la santé du marché.
Une étude publiée dans Journal of Managerial Issues (Revue axée sur les problèmes de gestion) affirme même le contraire :
Plus la vague de licenciement est grosse, moins on peut en espérer de bénéfices.
Peu importe le pays, le licenciement plombe le marché. La compagnie américaine, Lincoln Electric, confirme qu’il est possible de faire sans : elle promet à ses employés américains de ne jamais les licencier, et offre des salaires 20 à 30% supérieurs à la moyenne, réduits en cas de coup dur, avec une diminution du nombre d’heures travaillées et des réaffectations. Pour le PDG John M. Stropki, rien ne vaut une main d’œuvre stable sur le long terme. Et les faits lui donnent raison.
Selon M. Stropki, pas besoin de réfléchir longtemps à la responsabilité sociale de l’entreprise :
Dans les moments difficiles, on répartit les dégâts pour ménager les intérêts des actionnaires sans sacrifier les employés.
Tout le monde en sort gagnant.
C’est l’étalon d’or en matière de viabilité d’entreprise – et pour les dirigeants, viser l’or est tout ce qui compte !