Le potentiel africain en énergie solaire serait le plus important du monde. Il pourrait, selon certaines études, couvrir la majeure partie des besoins énergétiques.
Le plus important potentiel d’énergie solaire au monde
L'Afrique possèderait le potentiel mondial en énergie solaire le plus important, même s’il n’a pas été encore chiffré. Selon certaines études, elle pourrait être capable de couvrir la plus grande partie de ses besoins énergétiques.
L’Afrique doit adopter une attitude responsable vis-à-vis du réchauffement climatique, même si elle émet moins de 3% de gaz à effet de serre, ce qui signifie qu’elle n’est pas tenue de réduire ses émissions selon le Protocole de Kyoto. Le recours aux énergies renouvelables lui permettra tout d'abord de se délivrer du joug du combustible thermique. Elle sera capable de vendre des crédits- carbone. Mais les mécanismes d'accès au marché carbone ne sont pas faciles, ce qui y explique l'absence de l'Afrique.
L’an dernier, il n’y avait qu’une quarantaine de projets africains sur les 3.500 projets en cours. Pourtant, d'après la Banque mondiale, il en existerait 3.200 qui entraineraient, s’ils étaient concrétisés, des réductions potentielles de 740 millions de tonnes d’émission de CO2. À environ 10 dollars US la tonne de carbone, la projection la plus objective atteint 7,4 milliards de dollars par an sur le marché du carbone.
De plus, le développement économique durable de l’Afrique devra passer par l'adoption généralisée des énergies renouvelables. Cela permettra d’éviter les erreurs des pays développés, comme la dépendance au pétrole. Les gouvernements devront soutenir ces énergies alternatives en supprimant par exemple les taxes sur les équipements solaires, et encourager leur utilisation. Ils devront aussi investir dans la recherche et le développement des énergies propres. Finalement, l’Afrique aura besoin que les pays développés lui transmettent certaines technologies « vertes » pour qu’elle puisse implanter sur son sol des systèmes de production d’énergie solaire et éolienne.
Mais la priorité est tout d’abord de pouvoir offrir à la population et aux entreprises africaines une énergie suffisante et constante. Sans cela, pas de développement durable possible. Par la suite, l'accès à l’indépendance énergétique entrainera une véritable indépendance socio-économique.
En 2011, le nombre de projets africains en cours ou en préparation a légèrement augmenté et atteint d’ores et déjà plus de 120 sur le marché du carbone, et ce, dans des secteurs allant de l'énergie renouvelable à l'aménagement des forêts.
En attendant, les Européens reconnaissent le potentiel africain et voudraient implanter la plus grande centrale solaire du monde dans le désert du Sahara. Elle produirait 15% de l'énergie consommée en Europe.