Lors du Rio+20, le Kazakhstan a appelé les gouvernements, les cercles d’affaires et les ONG au développement d’une économie verte en unissant leurs moyens autour de la stratégie du « Pont vert ».
Le Pont vert: le Kazakhstan explique sa stratégie de développement à Rio
Lors du Rio+20, le Kazakhstan a appelé les gouvernements, les cercles d’affaires et les ONG au développement d’une économie verte en unissant leurs moyens autour de la stratégie du « Pont vert ».
Un Pont vert au Rio+20
Le Pont vert est un mécanisme international de passage à une économie verte par la stimulation de procédés technologiques, la promotion de la protection de l’environnement et l’amélioration des conditions légales, économiques et institutionnelles. Tous ces éléments doivent donner une impulsion au développement d’une nouvelle industrie propre et écologique.
L’adoption du Pont vert dans le cadre du Rio+20 ouvrirait un vaste marché pour les entreprises de biens et de services écologiques, et pour les nouvelles technologies. Le développement d’une économie mondiale verte serait stimulé. Le ministre kazakh de l’Environnement Nourlan Kapparov explique:
« En cette période difficile pour l’économie mondiale, le Pont vert est une solution pratique au problème du développement et de la diffusion d’une économie propre sur l’ensemble de la planète. Le passage à une économie verte est la seule méthode fiable pour conserver la croissance sur des marchés émergents. Cela permettrait aux économies développées de sortir de la crise. »
Des défis écologiques majeurs
C’est le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev qui avait présenté le Pont vert en 2011 devant l’Assemblée générale de l’ONU. Son initiative est soutenue par les membres de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (ESCAP) et la Commission économique pour l’Europe de l’ONU. Cela représente 95 pays et près des trois quarts de la population de la planète, dont plus d’un milliard de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.
L’Asie centrale est confrontée à des défis écologiques majeurs, notamment le déficit en eau et une faible effectivité énergétique. Pour le gouvernement kazakh, l’économie verte pourrait permettre d’augmenter l’effectivité énergétique du pays de 40 à 60%. Elle permettrait aussi de réduire l’utilisation d’eau de 50%, sans parler des 30 milliards de tonnes de déchets industriels en moins. Il existe de vastes opportunités pour l’agriculture biologique, le tourisme écologique et les énergies renouvelables. Le gouvernement kazakh entrevoit la possibilité de créer une industrie de pêche avec un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars par an grâce à ce nouveau paradigme économique.