”Si l’abeille disparaissait de la terre, l’homme n’aurait plus que 4 années à vivre”. Si Einstein a raison, la situation de l’apiculture en Allemagne ne peut que rendre inquiet.
Les abeilles choisissent la ville pour apporter leurs bienfaits
"Si l'abeille disparaissait de la terre, l'homme n'aurait plus que 4 années à vivre". Si Einstein a raison, la situation de l’apiculture en Allemagne ne peut que rendre inquiet. Cependant, l’apparition des ruches en milieu urbain semble redonner un coup de jeune au secteur.
En Bavière, le nombre d’apiculteurs a diminué de 12% l’année dernière, et la tendance est à la dégradation. Après la seconde Guerre mondiale, l’Allemagne disposait encore de 2,5 millions de ruches. Il n’en reste plus que 710 000 aujourd’hui. Pourquoi cette diminution ? Il y a les maladies, le désintérêt des jeunes générations pour la profession, mais surtout les pratiques modernes de l’agriculture.
Selon Andreas Pixis, apiculteur à Munich, la monoculture implique une diminution du nombre des fleurs dans les campagnes. Les abeilles ont plus de mal à trouver des champs pour butiner, ce qui implique baisse des rendements et autres conséquences néfastes pour les abeilles. L’augmentation des surfaces de maïs destinées aux projets énergétiques de biomasse est une des causes majeures de l’augmentation de la monoculture ces dernières années.
Heureusement, si les campagnes ne sont plus aussi accueillantes, les villes le deviennent. Il y aurait plus de 500 apiculteurs à Munich. Ils ont des ruches non seulement dans les banlieues, mais aussi en plein centre ville. A 53 ans, Andreas Pixis a 15 ruches dans sa maison de la rue Agnes-Bernauer. Il produit un miel de grande qualité vendu dans des magasins Bio et des cafés chics. Étonnant ? Pas tant que ça quand on l’écoute :
Malgré les grosses pluies cette année, la récolte a été bonne. Comme il a fait chaud en juillet, les citadins ont mis leurs fleurs sur les balcons et les ont arrosées, les abeilles avaient de quoi faire.
L’apiculture en milieu urbain, tout comme l’agriculture urbaine, est une des solutions préconisées par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) pour réduire la pauvreté dans les grandes villes. Si le défi est plutôt situé dans les pays en développement qui s’urbanisent à grande vitesse, les exemples réussis en Europe restent encourageants !