C’est ce résultat paradoxal qui ressort d’une étude portant sur les impacts d’un programme de passage au gaz naturel pour véhicules (GNV) par la ville de New Delhi. Explications.
Les carburants propres encore plus polluants?
C’est ce résultat paradoxal qui ressort d’une étude portant sur les impacts d’un programme de passage au gaz naturel pour véhicules (GNV) par la ville de New Delhi. Explications.
En 2003, la capitale indienne lançait un programme pionnier de réduction des émissions polluantes par les véhicules en circulation. Dans le cadre de ce programme, 90 000 véhicules (autobus, taxis et rickshaws) ont été configurés pour utiliser du GNV. Quelles ont été les conséquences de l’utilisation de ce carburant réputé ‘propre’ sur les émissions dans la ville ?
L’université de Colombie britannique a conduit une étude spéciale sur le sujet. Le résultat le plus alarmant vient de l’impact de la mesure sur les plus de 5 000 auto rickshaws qui fonctionnent avec des moteurs à deux temps. L’utilisation du GNV sur ce type de véhicule n’a produit qu’une faible réduction des émissions polluantes dangereuses pour la santé, mais une augmentation des émissions de gaz à effets de serre. Selon les résultats de l’étude, les autorités de New Delhi auraient pu obtenir des meilleurs résultats à un coût moindre en convertissant ces rickshaws à des moteurs à quatre temps, sans changer le carburant utilisé.
Conor Reynolds, auteur en chef de la publication, l’affirme :
Notre étude démontre l’importance du type de motorisation dans l’adoption des carburants propres. Malgré le passage au GNV, les rickshaws de New Delhi produisent toujours autant de gaz polluants que des bus au diesel (…)
Toujours selon cette étude, jusqu’à un tiers du carburant n’est pas brûlé dans un moteur de rickshaw. Cela entraîne des émissions de méthane, gaz à effet de serre très important.
L’étude de Reynolds, première du genre, pourra servir de référence pour les politiques menées dans les autres agglomérations indiennes et de pays aux caractéristiques similaires.