C’est la période des sessions plénières des assemblées populaires locales. A Pékin, une loi y a été votée pour diminuer la quantité de déchets générée. C’est le principe du ‘jeteur payeur’ qui a été choisi, …
Les Pékinois s’inquiètent de la nouvelle loi sur la gestion des déchets ménagers
C’est la période des sessions plénières des assemblées populaires locales. A Pékin, une loi y a été votée pour diminuer la quantité de déchets générée. C’est le principe du 'jeteur payeur' qui a été choisi, puisque les services municipaux vont facturer leur collecte selon le volume ramassé. Le public s’inquiète des comportements inciviques que la loi pourrait entraîner.
Mais tout le monde va jeter ses déchets dans la nature ! Avant cette loi, on pensait que c’était bien de mettre les ordures à la poubelle, maintenant plus on en met plus on paye !
C’est simple, les gens vont jeter n’importe quoi n’importe où. Par exemple, moi j’irai mettre mes poubelles dans la rue.
Plus de 800 commentaires de ce type ont été écrits sur le site de l’assemblée de Pékin. En effet, si la collecte de déchets doit être payée en fonction du volume ramassé, la tentation sera grande de réduire la quantité par tous les moyens possibles.
Wang Weiping, ingénieur et député de l’assemble populaire de Pékin, a réagi à ces nombreux commentaires. Selon lui, il s’agit simplement d’une mauvaise interprétation de la nouvelle loi.
La facturation au volume ne s’applique pas au public. Ce sont les entreprises, les administrations et les syndicats de copropriété des immeubles qui devront ainsi s’acquitter des frais de collecte des déchets.
Il cite l’exemple d’une université qui auparavant était facturée un prix fixe qu’il y ait un ou dix camions d’ordures par jour. Désormais, elle sera facturée de manière variable et prendra nécessairement des mesures pour réduire la quantité de déchets jetés sur le campus.
Mais même si le principe de 'jeteur payeur' ne s’applique pas directement au public, les inquiétudes ne sont pas pour autant apaisées. Les internautes s’attendent à ce que les charges de syndicats d’immeubles augmentent. Wang Weiping répond que ce ne sera pas le cas.
Les charges facturées aux propriétaires et locataires sont fixées par la loi. Les syndicats d’immeubles ne peuvent pas prendre la décision d’augmenter les charges sans consulter et obtenir l’aval de l’administration municipale. Et l’aval ne sera pas donné si l’augmentation est justifiée par les coûts de collecte des ordures. Pour réduire ce coût, les syndics n’auront qu’à diminuer le volume, c’est l’objectif de la loi.
C’est que la Chine - Pékin en particulier - s’inquiète d’être 'encerclée par les ordures'. Souhaitons que cette nouvelle mesure, qui sera appliquée progressivement à commencer par quelques résidences de la capitale cette année, contribuera à résoudre ce problème délicat.