Le réchauffement climatique et la montée des eaux qui l’accompagne, pourraient coûter des milliers de dollars à la ville de San Francisco. La somme nécessaire afin de préserver ses plages pour les touristes, les familles locales et les hordes de surfeurs.
Les plages de San Francisco menacées?
Le réchauffement climatique, et la montée des eaux qui l'accompagne, pourrait coûter des milliers de dollars à la ville de San Francisco. Une somme nécessaire afin de préserver ses plages pour les touristes, les familles locales et les hordes de surfeurs.
Des plages qui disparaissent
Depuis quelques années, les tempêtes, le réchauffement climatique et l'érosion rétrécissent les plages. Réduisant l'espace pour la faune et le tourisme. Si dans certaines zones le sable est en partie revenu, d’énormes falaises se sont effondrées emportant avec elles de grosses quantités de sable.
Les experts voient Ocean Beach comme la priorité absolue, dans la liste des sites de Bay Area menacés par les inondations, à cause de la présence de la Great Highway. Ainsi que d’une usine de traitement des eaux usées d’une valeur de 220 millions de dollars qui reverse dans l’océan les eaux usées.
Les experts de la Californie prévoient que le changement climatique va élever le niveau de la mer de 35 centimètres d’ici 2050. Des efforts ne devraient-ils pas être mis en place dès maintenant pour préserver la plage, la conduite d’eau usée et l'usine?
Les économistes de l’université de San Francisco concluent:
Les collectivités seront obligées de répondre d'une manière ou d'une autre à l'augmentation de l'érosion et aux tempêtes côtières.
Selon eux, les collectivités peuvent soit mettre en place des programmes à long terme. Soit improviser, tempête après tempête, avec des solutions insuffisantes.
Si rien n'est fait, une étude de l'état de San Francisco estime le coût de l'élévation du niveau de la mer à plus de 650 millions de dollars d'ici 2100.
Sauver la plage! Quelles solutions?
L'érosion est un problème récurrent aux communes de bord de mer. L’Ocean Beach, élargi artificiellement il y a plus d'un siècle, a toujours été vulnérable. Avec le réchauffement de la planète, la problématique devient inquiétante le long de la côte nord du Pacifique. Les falaises de sable dans la Bay Area, qui pendant des décennies ont subi une érosion de 30 cm par an, pourraient s'effondrer rapidement.
Les options possibles sont soit de continuer à installer des structures rigides dans les zones vulnérables. Soit de reconstituer le sable ou alors de ne rien faire et laisser le littoral se déformer naturellement.
Chaque intervention a une conséquence. En bâtissant des murs ou en mettant en place des enrochements de protection, cela amplifie l'action des vagues. Elles ricochent sur la surface dure avec assez d'énergie pour entraîner le sable. Ce système accélère la disparition des falaises et de la plage.
John R. Dingler, océanographe de l'Army Corps of Engineers explique:
L’avantage de l’enrochement c’est sa protection à long terme. Les inconvénients sont qu'il n'y aura plus de marée haute sur la plage.
La consolidation de la côte fait des mécontents
Cette consolidation de la côte ne plaît pas aux adeptes de la plage. Elle exaspère les écologistes, les surfeurs et perturbe la végétation et ses oiseaux. Après les tempêtes destructrices, elle a été la solution de la ville de San Francisco, ces dernières années.
Les écologistes, ont tendance à prôner une autre solution. La reconstitution du rivage avec les tonnes de sable régulièrement draguées par l'Army Corps of Engineers pour assurer le passage des cargos. Selon eux, des dunes pourraient être reconstruites pour imiter celles qui recouvraient autrefois la région. Les zones sur ou à proximité de la plage sont essentielles à la survie de certaines espèces d’oiseaux.
L'Army Corps of Engineers évalue cette possibilité d’apport de sable à un coût de 10 millions de dollars.
Après les violentes tempêtes de 2010, la section sud de la Great Highway a été fermée la majeure partie de l'année pour réaliser des travaux de réparation. M. Grant, planificateur du projet SPUR (San Francisco Planning and Urban Research Association) explique:
Cela nous a permis d’avoir un recul important, de supprimer la route et de profiter de cet espace.
Le SPUR prévoit la réduction de la section nord de l’autoroute de 2x4 voies à 2x2. Mais l'idée n'a pas été bien accueillie par tous.
Lorsque le projet définitif du SPUR sera prêt, tous les organismes concernés vont devoir s'entendre sur sa mise en œuvre.