Après plusieurs dizaines d'années de déclin, pour la première fois, le nombre de tigres à l'état sauvage est en hausse. L'Union internationale pour la conservation de la nature avait comptabilisé 3200 tigres, en 2010. Cette année ils sont 3890. Heureusement, le regard sur ces prédateurs évolue et certains pays s'investissent pour les protéger.
En Asie du Sud-Est et en Inde, le tigre est toujours en voie d'extinction à cause de la destruction de son habitat et du braconnage. Isabelle Autissier, présidente du WWF France, expose le fait que le tigre peut devenir agressif s'il a faim et qu'il n'a plus de proie à manger car la forêt a été rasée.
Pour que ce prédateur soit moins en danger et qu'on puisse aujourd'hui en compter 3890, il a fallu influer sur la vision des populations locales qui vivent aux côtés des tigres. Il a fallu leur faire comprendre qu'un tigre vivant apporte plus qu'un tigre mort. Un tigre vivant peut être une manière de développer des nouveautés en matière d'écotourisme, comme par exemple des excursions sécurisées qui sont très prisées par les touristes du globe. Cela donnerait donc des emplois aux habitants des villages.
Isabelle Autissier remet les choses à leur place : ce n'est pas parce que certains pays s'engagent aujourd'hui à les protéger que la victoire est acquise. L'augmentation de ces deux dernières années n'est que le commencement. Il faut prendre exemple sur des pays où cela se passe mieux comme en Inde, savoir de quelles manières et pour quelles raisons cela fonctionne. Certains chercheurs estiment cependant que la technique pour compter ces tigres est maintenant plus détaillée et efficace, ce qui pourrait expliquer la hausse de ces dernières années.
Même si l'on peut observer des progrès, le braconnage est bel et bien présent, le tigre de Sibérie reste une espèce mythique en danger. En Russie, par exemple, il continue d'être massacré pour son pelage et ses prétendues propriétés médicinales.