Les engagements du président philippin pendant la campagne présidentielle sont restés lettre morte. Les défenseurs de l’environnement, déçus, lui ont écrit une lettre ouverte au vitriol.
Lettre ouverte destinée au gouvernement Aquino
Les engagements du président philippin pendant la campagne présidentielle sont restés lettre morte. Les défenseurs de l’environnement, déçus, lui ont écrit une lettre ouverte au vitriol.
Un promesse non oubliée
Mai 2010, fin de la campagne électorale aux Philippines. Le favori des sondages, Benigno Aquino, fils de l’ancienne présidente Corazon Aquino, fait un grand discours électoral.
« Les centrales électriques thermiques seront progressivement fermées pour laisser la place aux sources d’énergie propres. »
Les nombreux défenseurs de l’environnement du magnifique archipel des Philippines sont enthousiastes.
Après son élection et près de trois ans de pouvoir, Aquino junior a-t-il tenu ses promesses? Si l’on en croit les signataires d’une lettre ouverte au président du 19 juillet dernier, pas du tout. Ils écrivent:
« Quand vous être arrivés au pouvoir, beaucoup d’entre nous étaient optimistes par votre engagement à mettre en oeuvre le ‘Renewable Energy Act’. Vous nous aviez donné l’espoir d’un véritable changement pour un futur propre et responsable. »
Des signataires influents
Au cours des trois années passées, le secrétaire national à l’énergie Jose Almendras a signé des autorisations pour 11 centrales électriques thermiques supplémentaires, loin de la ‘fermeture progressive’ prévue. Ces investissements vont faire baisser le coût de l’énergie dans un pays qui en a bien besoin. Néanmoins, cette baisse se fera au détriment des investissements dans les ENR. L’énorme potentiel du secteur estimé à 261 000 MW par des études indépendantes risque de rester inexploité.
La lettre a été signée par une quinzaine de personnages influents des milieux religieux, politiques et des ONG. Ils espèrent que le message sera entendu par le président, et qu’il saura rattraper le temps perdu pendant le reste de son mandat.