Gede Ardhika, ancien ministre de la culture et du tourisme de l’Indonésie et membre du bureau éthique de l’organisation mondiale du tourisme a récemment fait part de ses inquiétudes …
L’île de Bali menacée par le tourisme de masse
Gede Ardhika, ancien ministre de la culture et du tourisme de l'Indonésie et membre du bureau éthique de l’organisation mondiale du tourisme a récemment fait part de ses inquiétudes lors du lancement de son livre sur le sujet. L’île de Bali doit vite trouver un mode de développement durable, avant qu’il ne soit trop tard.
La petite île, icône du tourisme en Indonésie, accueille 2 millions de touristes étrangers par an en plus des 4 millions de touristes nationaux. En y ajoutant une population qui est passée de 3,3 millions à 3,9 millions de 2009 à 2010, la capacité de l’île arrive à sa limite.
Pour accueillir tant de visiteurs, l’île construit toujours plus d’hôtels, sans forcément tenir compte des précautions environnementales les plus élémentaires. Ardhika a à plusieurs reprises prévenu les autorités de la nécessité de mettre le tourisme sur la voie de la durabilité. Sans succès. Hôtels et villas continuent d’être construits sur les plages, la qualité de l’eau se dégrade, …
La plupart des décideurs ne pensent pas aux impacts à long terme de leur politique sur l’environnement. Ils pensent exclusivement aux prochaines élections en 2014, en privilégiant le tourisme et donc la croissance économique.
Outre la mise en pratique de mesures de tourisme durable, un autre axe simple est proposé par Ardhika pour réduire la pression sur Bali.
Bali est devenu notre symbole au point de vue touristique. Mais il faudrait s’atteler à développer d’autres destinations, comme par exemple Lombok.
Avec la dégradation de la qualité des plages, on peut s’attendre à une régulation naturelle du flux de touristes. En effet, de plus en plus de voyageurs se plaignent de la dégradation des fronts de mer et pourraient se tourner vers les autres merveilles du pays.