Le groupe de fermiers Karnataka Rajya Raitha Sangha (KRRS) s’est allié à Greenpeace pour réclamer la fermeture immédiate de tous les champs d’expérimentation d’OGM de Monsanto dans le pays. La multinationale, spécialisée en bio-technologie, est soupçonnée de violation des normes de sécurité à Bijapur.
Monsanto accusé de violer les règles de sécurité biologique
Le mouvement paysan Karnataka Rajya Raitha Sangha (KRRS) s'est allié à Greenpeace pour réclamer la fermeture immédiate de tous les champs d'expérimentation d'OGM de Monsanto dans le pays. La multinationale, spécialisée en bio-technologie, est soupçonnée de violation des normes de sécurité à Bijapur.
Précisément, ce sont les normes de sécurité biologique qui sont ici mises en cause par Greenpeace. L'ONG écologiste craint effectivement une pollution génétique et une contamination conséquente des cultures de la région.
Dans cette affaire, le président du KRRS, Kodihalli Chandrashekar, fait directement appel au premier ministre de l’État du Karnataka, au sud de l'Inde, pour prendre des mesures à l'encontre de Monsanto :
Cette entreprise devrait être mise sur liste noire, au plan national. Si le gouvernement ne répond pas positivement à nos demandes, nous serons contraints de mener des actions directes contre la multinationale.
Shivani Shah, la représentante de Greenpeace en Inde parle même de flagrant délit. Elle évoque les tests de maïs OGM de Monsanto dans un village près de Bijapur, dont les autorités agricole et sanitaire de l’Étatn'avaient même pas connaissance :
Des épis de maïs OGM portant des semences viables ont été retrouvés sur le sol, plus d'un mois après la récolte le 1er juin dernier. On s'inquiète de la dispersion possible de ces semences aux espaces environnants. Ainsi, la règle qui impose la destruction de tous résidus d'OGM après exploitation a été ici complètement ignorée.
La militante écologiste enfonce le clou en assurant qu'il n'y avait ni clôture ni panneaux autour de ces champs pour indiquer la présence de maïs OGM expérimental. Pire encore, elle assure que les résidus ont été laissés aux fermiers par la multinationale, dans le but de nourrir le bétail.
De son côté, Monsanto réfute toute accusation. Un porte-parole assure que l'autorisation de cultiver ce type de maïs a été donnée par le Comité d'Approbation en Ingénierie Génétique (GEAC). Selon lui, toutes les autorités compétentes ont été informées, et les zones cultivées étaient clôturées et signalées.