Après les dauphins, c’est au tour des pélicans de venir mourir par centaines sur les plages du Pérou. Les scientifiques accusent tour à tour virus, prospection sismique ou malnutrition, sans qu’il soit possible de déterminer avec certitude les causes de ce phénomène.
Morts massives d’animaux : le mystère s’épaissit
Après les dauphins, c’est au tour des pélicans de venir mourir par centaines sur les plages du Pérou. Les scientifiques accusent tour à tour virus, prospection sismique ou malnutrition, sans qu’il soit possible de déterminer avec certitude les causes de ce phénomène.
Jour après jour, les cadavres d’oiseaux et de mammifères marins s’accumulent sur le sable du Pacifique. Une hécatombe sans précédent, qu’aucun spécialiste n’est parvenu à expliquer jusqu’à présent. Les théories les plus diverses se sont succédées, faisant régner une grande confusion au cours des dernières semaines.
La présence d’un virus transmissible à l'homme a été évoquée, et une alerte sanitaire recommandant d'éviter les bains de mer et la consommation de poisson a même été lancée par les autorités locales.
Cette piste semble finalement avoir été écartée, du moins en ce qui concerne les pélicans, dont la mort est désormais attribuée à la malnutrition et à une parasitose. C’est en tout cas l’hypothèse retenue par Carlos Bocanegra, expert en biologie marine à l’Université nationale de Trujillo (UNT) :
« L’étude des pélicans trouvés morts a révélé une faible masse musculaire, due à une malnutrition sévère. Cette découverte coïncide avec le manque d’aliments. »
En 2012, la température superficielle de l’eau du Pacifique atteint 18°C, alors qu’elle devrait être comprise entre 14°C et 16°C en cette saison. Elle oblige les populations d’anchois à migrer vers le sud.
Privés de leur principale source d’alimentation, les pélicans verraient leur système immunitaire s’affaiblir, ce qui les rendrait plus vulnérables aux attaques des ascaris : des vers parasitaires colonisant leur intestin.
Ce phénomène inquiète le spécialiste :
« Ce qui est frappant, c’est la grande quantité de parasites et le risque que cela représente pour la santé publique, car chaque femelle produit 250 000 œufs, qui finissent sur le littoral. »
Dans le cas des dauphins, le mystère reste entier, même si de nombreux scientifiques réfutent désormais les théories mettant en cause les compagnies pétrolières. Plusieurs ONG écologistes accusaient en effet les puissantes ondes sonores utilisées pour la recherche de gisements sous-marins de décimer les cétacés, sans qu’il soit possible de vérifier ces suppositions.
L’Institut péruvien de la mer (IMARPE) a ensuite attribué les lésions internes constatées chez les dauphins à un morbilivirus (un type de virus proche de celui de la rougeole), mais les premières analyses n’ont pu confirmer cette piste.