Une demi-douzaine de parcs nationaux, un archipel classé Réserve Mondiale de la Biosphère par l’UNESCO : la Guinée-Bissau possède des atouts touristiques d’une grande richesse. Mais le pays doit …
n'exploite pas ses ressources touristiques
Une demi-douzaine de parcs nationaux, un archipel classé Réserve Mondiale de la Biosphère par l'UNESCO : la Guinée-Bissau possède des atouts touristiques d'une grande richesse. Mais le pays doit d'abord se doter d'un réseau d'électricité fiable, d'une desserte aérienne régulière et surtout d'une stabilité politique œuvrant en faveur de ce secteur économique.
Les parcs nationaux de Orango, João Vieira, Polião et des îles Urok font depuis longtemps partie des destinations préférées des photographes, biologistes, et autres spécialistes du monde sous-marin. Mais le véritable joyau de la couronne touristique guinéenne se trouve au Sud, l'archipel des Bijagós, composé d'une multiplicité de petites îles qui renferment des trésors de biodiversité. Nombreuses sont les espèces d'oiseaux menacées d'extinction qui y vivent et s'y reproduisent. L'Institut pour la Biodiversité en Guinée-Bissau prépare d'ailleurs un dossier présenté à l'UNESCO afin d'obtenir le très convoité titre de Patrimoine Culturel et Naturel de l'Humanité qui pourrait attirer des investissements et des profils qualifiés. L'impact sur la région serait alors décisif.
Une exposition au siège de l'ONU à Paris intitulée "Aires protégées, Biodiversité et Sécurité alimentaire" en Guinée-Bissau a même eu lieu en début d'année.
Les principaux donateurs de la Guinée-Bissau que sont l'Union Européenne, la Banque Mondiale et le PNUD ont déjà réalisé des études sur le potentiel touristique de la région et arrivent à la conclusion que seules des initiatives privées pourront l'exploiter à court terme. L'instabilité politique est en effet trop grande. Ces dix dernières années, aucun ministre du tourisme n'aura gardé son portefeuille plus d'un an. Résultat : un seul hôtel 5 étoiles (un autre est en réfection) et un déficit en infrastructures terrestres et aéroportuaires qui ne facilitent pas la promotion de la destination. On comprend mieux pourquoi l'archipel des Bijagos ne figure sur aucune brochure de tours opérateurs.
Un espoir apparaît par le biais de certaines ONG qui croient en la capacité du tourisme à générer de l'emploi pour les communautés locales. SNV, (Netherlands Developement Organisation), ONG hollandaise présente depuis 30 ans dans le pays, a prévu d'implanter cette année un programme de tourisme dont des communautés défavorisées seraient les principaux acteurs. Déjà très présente dans l'éducation et le microcrédit, SNV compte s'appuyer sur ces deux domaines de compétence pour concrétiser le projet.