Le flop de la Commission internationale sur la chasse à la baleine ne doit pas stopper le combat. Cependant, il faudra sûrement revoir les tactiques de négociation et user de plus de persuasion et de diplomatie.
il faut continuer le combat contre la pêche à la baleine
Le flop de la Commission internationale sur la chasse à la baleine ne doit pas stopper le combat. Cependant, il faudra sûrement revoir les tactiques de négociation et user de plus de persuasion et de diplomatie.
L’échec de la conférence internationale au Maroc ne laisse rien envisager de bon pour le contrôle ou l’interdiction de la pêche à la baleine. Au mieux, les propositions suggéraient une baisse des quotas de 500 à 400 baleines par an pendant 5 ans, puis à 200.
Comme l’explique le ministre des Affaires étrangères Murray McCully, un quota de 200 baleines par an ne serait pas viable, ce qui donnait aux opposants de la chasse l’espoir d’une forme déguisée d’interdiction sans que les Japonais ne perdent la face. Mais il semble que ce soit maintenant pour eux une question de fierté, même au prix d’un massacre, plus qu’un réel intérêt pour la viande de baleine.
Dans ces conditions, la Nouvelle-Zélande rejoindra sûrement l’Australie dans son combat auprès de la Cour Internationale, ce qui laissera la place à la chasse pendant les années de procès et donc décourage des organisations revendicatrices comme Greenpeace à intenter des actions en justice.
Pourtant au Japon, la population commence à réagir en faveur des campagnes anti-chasse et redoute la mauvaise presse internationale. La consommation de viande de baleine est en baisse et le fait que le pays ne se soit pas retiré de la Commission donne un peu d’espoir.
Ce qui fait des Japonais les mauvais élèves, contrairement à la Norvège ou l’Islande, est qu’ils viennent chasser dans le Pacifique-Sud, arrière-cour de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie. On ne peut pourtant pas régler le problème avec cette vision des choses : une solution à l’échelle de l’océan seulement n’aidera pas à la sauvegarde mondiale des baleines. Les Japonais y voient également la première étape d’un moratoire et s’y refusent par principe.
Il va falloir maintenant, outre le passage en justice, user de diplomatie et de persuasion là où les menaces ont échouées, sans se laisser décourager par ce dernier échec en date.