L’occupation de Wall Street pour dénoncer les abus du système financier dure désormais depuis plus de 3 semaines. Les rangs grossissent, les manifestations s’étendent à d’autres villes et au monde, et les médias affluent enfin. The world IS watching !
Occupy Wall Street au centre du monde
Cela fait maintenant plus de trois semaines que les “Indignés” de New-York connus désormais sous le nom du collectif Occupy Wall Street manifestent devant la bourse new-yorkaise. Les rangs grossissent et le mouvement s’étend désormais à d'autres villes américaines et à d'autres capitales mondiales. Les médias s’intéressent enfin au mouvement, The world IS watching ! Il était temps ...
La grogne gagne les États-Unis
Que fait-il, le monde, désormais ? Et bien il suit le mouvement ! Sur l’ensemble du territoire étasunien les manifestations de soutien à Occupy Wall Street se multiplient. De San Francisco à Washington, des meetings ont été organisés dans plus de 850 villes. Les occupations permanentes s'étendent désormais à au moins 146 villes, dans 45 États américains.
New-York est considérée comme la ville la plus cosmopolite au monde. On retrouve la même mosaïque chez les manifestants de Liberty Park : jeunes ou vieux, et de toutes origines culturelles ou sociales. Associations étudiantes et syndicats ont même fortement gonflé les rangs le mercredi 5 octobre. Côté célébrités, le milliardaire George Soros se déclare solidaire du mouvement, et la journaliste canadienne Naomi Klein, auteure de La stratégie du choc : la montée d'un capitalisme du désastre, a même prononcé un discours sur place. Pour elle, Occupy Wall Street est "la chose la plus importante au monde en ce moment."
Les médias de masse, longtemps restés aux abonnés absents, se sont brusquement inquiétés de la situation le samedi 1er octobre. Après deux semaines d’occupation, il leur a fallu l’arrestation de 700 protestataires pacifiques sur le pont de Brooklyn pour sortir du silence. Des reportages font ainsi état de violences policières et beaucoup s’interrogent sur les revendications et le futur du mouvement.
La fin de la bourse?
De grandes lignes se détachent néanmoins. On réclame pêle-mêle : la nationalisation de la Réserve fédérale des États-Unis, le retour à l'indexation des devises sur l'or, ou encore une régulation de la création monétaire, accusée de pratiques inflationnistes. En bref... un rééquilibrage du pouvoir entre établissements financiers et population.
La semaine qui débute peut s’avérer être un tournant. Le collectif de hackers Anonymous promet une attaque informatique majeure contre la Bourse de New-York… aujourd’hui même : "Le 10 octobre, le NYSE (New-York Stock Exchange) sera effacé de l'Internet. Le 10 octobre, attendez-vous à un jour qui restera dans les mémoires."
Vers une révolution globale?
Après le "Printemps arabe", assistons-nous à l’avènement d’un "Automne occidental" ? Les peuples du monde entier semblent en tout cas converger vers le même ras-le-bol des abus du système capitaliste. Au moins 28 autres villes hors des États-Unis voient défiler les mêmes slogans et revendications.
Dans le reste du globe on note par exemple des rassemblements en Finlande, au Portugal, en Australie ou encore à Hong-Kong. Les "Indignés" espagnols quant à eux, partis à pied de Madrid fin juillet, ont rejoint Bruxelles le 8 octobre dernier, après être passés par Paris et Lille. Une manifestation devant le Parlement européen est programmée pour le 15 octobre. En Grèce enfin, la tension et les affrontements avec les forces de l’ordre sont toujours quasi-quotidiens.
Stéphane Enilorac
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