Le PNUD, Programme des Nations-Unies pour le Développement Humain, vient de publier un rapport sur les inégalités sociales. Des 15 pays du monde où les inégalités sont les plus fortes, 10 sont en …
3ème place en terme d'inégalités en Amérique Latine
Le PNUD, Programme des Nations-Unies pour le Développement Humain, vient de publier un rapport sur les inégalités sociales. Des 15 pays du monde où les inégalités sont les plus fortes, 10 sont en Amérique Latine.
Le Brésil possède le 3ème plus fort indice d'inégalité avec 0,56 (sur une échelle où 1 désigne la plus forte inégalité). Les pays les plus inégalitaires étant la Bolivie, le Cameroun et Madagascar avec un indice de 0,60, suivis de l'Afrique du Sud, Haïti et la Thaïlande avec 0,59.
A l'inverse, le Costa Rica, l'Argentine, le Venezuela et l'Uruguay s'en sortent bien avec un indice inférieur à 0,49. En moyenne, l'indice de l'Amérique Latine est supérieur à celui de l'Est Asiatique de 36% et de l'Afrique Subsaharienne de 18%.
Le facteur éducation est fondamental dans l'évolution des inégalités. Au Brésil, le niveau de scolarité des parents influence à 55% le niveau que leurs enfants atteindront. Le sexe et la couleur de peau ont aussi une influence : les femmes, les noirs et indigènes sont deux fois plus nombreux à vivre avec moins de 1 US $ par jour.
Le rapport montre que les dépenses sociales, même en hausse de 30% de 2001 à 2007, ne fonctionnent pas toujours en matière de lutte contre la pauvreté. Il va même jusqu'à conclure :
les hauts niveaux d'inégalités ont été relativement insensibles aux différentes stratégies de développement implantées en Amérique Latine.
Les programmes de transfert de revenu - incluant retraites, allocations familiales et assistance sociale - représentent 20% du revenu total des familles brésiliennes. Depuis 1998, ce pourcentage ne fait qu'augmenter.
Sans ces transferts, près de 22 millions de personnes seraient en situation de pauvreté au Brésil.
Ceci prouve que le système de redistribution fonctionne au Brésil. En 1978, seuls 8,3% des foyers touchaient des aides publiques. 30 ans plus tard, ce chiffre est passé à 58%. Ce ne sont pas uniquement les États dits les plus pauvres du Nordeste brésilien qui distribuent le plus. L'État de Rio, qui ne représente que 7% de la population reçoit 14% des ressources. Cela est dû au grand nombre de retraités que compte la région et notamment des retraités de la fonction publique, au revenu supérieur.
Les retraités, justement, représentent certainement la couche de la population qui a le plus gagné ces 30 dernières années. Autrefois oubliés, les retraités sont aujourd'hui 98% à toucher une retraite.