En marge de sa visite d’une semaine à New York, le ministre de l’environnement indien Jairam Ramesh a donné son opinion sur les négociations sur le climat. Selon lui, des avancées majeures sont exclues …
pessimiste sur les avancées possibles au sommet de Cancun
En marge de sa visite d’une semaine à New York, le ministre de l’environnement indien Jairam Ramesh a donné son opinion sur les négociations sur le climat. Selon lui, des avancées majeures sont exclues. La différence de points de vue entre les pays industrialisés et les autres serait trop importante.
Je pense très franchement que les négociations de Cancun ne déboucheront sur rien. La raison, c’est que les engagements pris à Copenhague par les pays développés n’ont pas été tenus. Il est improbable qu’ils se traduisent jamais en actes de manière substantielle.
L’accord trouvé à Copenhague était polémique et il avait été vivement critiqué par la Bolivie, le Venezuela, le Nicaragua et Cuba pour avoir exclu de la négociation la majorité de la communauté internationale. Ce document non contraignant promettait des aides financières de 100 milliards à long terme de dollars pour les pays en voie de développement et de 30 milliards de dollars à court terme pour les pays les plus pauvres et les plus vulnérables.
La conférence de Cancun sur le climat programmée à la fin de l’année devrait compléter les résultats décevants de Copenhague et accoucher sur un accord contraignant. Mais l’Inde, comme de plus en plus de pays en voie de développement, se montre relativement pessimiste.
Je ne m’attend ni à des avancées majeures, ni à un retour en arrière. Le public devrait avoir des attentes très modérées.
Lors d’un discours à l’ONU, Ramesh a demandé à la communauté internationale de se servir de l’expérience de Copenhague pour ne pas répéter les échecs. Il faudra éviter de répéter les erreurs commises autant au niveau du processus de négociation qu’au niveau du résultat de ces négociations. Il a ajouté qu’il faudra être plus clair au niveau des problématiques financières, technologiques et forestières.
Dans la semaine, le ministre Ramesh participera aussi à une conférence sur la biodiversité. Rappelons que selon l’ONU, les objectifs concernant la conservation de la biodiversité fixés pour 2010 n’ont pas été atteints. Le nombre d’espèces menacées d’extinction augmente toujours plus, notamment dans les pays en voie de développement, avec des conséquences potentiellement catastrophiques.
Le prochain sommet sur la biodiversité se tiendra en Inde en 2012.