Après cinq jours de débats, l’édition spéciale du Forum social mondial (FSM) de Porto Alegre fait son bilan ce vendredi 29/1 sans tenir compte des suggestions du président Lula, ni céder …
PORTO ALEGRE – Le Forum social mondial se termine sans tenir compte des changements suggérés par Lula
Après cinq jours de débats, l’édition spéciale du Forum social mondial (FSM) de Porto Alegre fait son bilan ce vendredi 29/1 sans tenir compte des suggestions du président Lula, ni céder aux pressions de différents mouvements désireux de le transformer en un mouvement hégémonique mondial.
À l’issue du Forum, l’appel à manifester n’a été que très peu entendu, même si les organisateurs estiment qu’ils étaient au nombre de 35 000 à s’être mobilisés. Selon Chico Whitaker, co-fondateur du Forum social et de la commission brésilienne « Justice et Paix », le président Lula ainsi que les autres partisans d’une unité d’action font fausse route. Des propositions uniques signeraient la fin du FSM et engendreraient des luttes de pouvoir déjà existantes au sein des partis politiques. Le FSM doit continuer à être un espace de dialogue et de consensus, un lieu de rencontres des peuples et des mouvements qui, au-delà de leurs clivages, aspirent à un monde meilleur.
Au sein même du FSM, chaque mouvement doit promouvoir ses actions et faire valoir ses revendications, insiste Oded Grajew, co-fondateur brésilien du Forum.
À l’instar des éditions précédentes, le Forum s’est terminé sans propositions unifiées. On retiendra cependant un vaste programme de mobilisation, ainsi qu’une longue liste de suggestions pour un monde meilleur.
Représenté par le président bolivien Evo Morales, le mouvement indigène a remporté un large succès, mettant en avant les valeurs de respect et de partage des richesses de la Terre-Mère.
On retiendra également l’idée de la gratuité des biens communs nécessaires à la survie des populations, ainsi que la crise de la démocratie et du modèle politique en général.
D’un point de vue pratique, l’assemblée des mouvements a arrêté un calendrier d’actions mondiales. La principale d'entre elles fait suite à l’échec de Copenhague et vise à exercer des pressions tout au long de l’année 2010 pour qu’un accord soit signé lors du sommet des Nations Unies qui aura lieu en novembre prochain à Mexico.