En matière de circulation, la capitale chinoise est un véritable cauchemar. Le douzième plan quinquennal de la ville a comme priorité de régler le problème. Outre l’amplification de certaines mesures existantes, …
Pour réduire les embouteillages, Pékin prend le problème à la source
En matière de circulation, la capitale chinoise est un véritable cauchemar. Le douzième plan quinquennal de la ville a comme priorité de régler le problème. Outre l’amplification de certaines mesures existantes, Pékin innove et exige que les emplois soient situés près des domiciles.
La 'proposition de mesures pour le douzième plan quinquennal de la ville de Pékin' a été présentée au public le 6 décembre. Au chapitre réduction de la pollution et des embouteillages, une mesure originale mais dure à mettre en application a été proposée : la capitale veut que les Pékinois travaillent près de leur domicile. Le département de la planification urbaine va être impliqué pour stopper le phénomène de 'banlieues dortoirs' qui créé le besoin de circulation.
C’est qu’auparavant, Pékin a tout essayé. Incitations économiques pour réduire la circulation, développement des transports en commun, incitation à l’utilisation du vélo… Surtout, depuis les Jeux Olympiques, le système de circulation alternée est devenu obligatoire. Les jours pairs, les véhicules dont le dernier numéro de la plaque d’immatriculation est pair peuvent circuler, les autres non. Mais rien n’y fait. Le marché automobile a explosé, notamment du fait que de plus en plus de propriétaires de voitures achètent un second véhicule, exigeant que leur plaque d’immatriculation soit impaire si celle de leur première voiture est paire et vice versa. Les concessionnaires se frottent les mains, mais Pékin reste aussi embouteillée et polluée.
Est-ce qu’encourager l’emploi près du domicile permettra de résoudre le problème ? Les experts consultés sont pessimistes. Principalement sur la difficulté de mettre en œuvre la mesure. Car si l’administration est effectivement capable de planifier usines et bureaux dans des quartiers résidentiels, rien n’assure que ce soit les résidents de ces quartiers qui aillent y travailler.